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Thérapie crânio-sacrée : histoire, définition et pratique

Ostéopathie crânienne

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Ce n’est pas la partie la plus connue de la palette thérapeutique de l’ostéopathe, et pourtant elle a de très nombreux intérêts.

Pour en comprendre la portée, Chloé Arnoux ostéopathe D.O. à Paris revient aux bases de l’ostéopathie crânienne, également appelée « thérapie cranio-sacrée ».

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Histoire de l’ostéopathie crânienne

Journaliste américain, William G. Sutherland, se rend à Kirksville pour écrire un article sur une nouvelle manière de se soigner : l’ostéopathie. Dans ce cadre-là il rencontre donc Andrew Taylor Still, le père fondateur de l’ostéopathie. A force de se renseigner sur l’ostéopathie, Sutherland devient un adepte et finit par se former entièrement et devient donc un ostéopathe diplômé.

Au détour d’un cour d’anatomie donnée par Still, en 1900, il se met à regarder de plus près le squelette d’un crâne. Et en particulier les sutures crâniennes.

Il se rend alors compte que ces sutures sont les mêmes chez tout le monde. Il remarque aussi que lorsque l’on ouvre le crâne au niveau de ces sutures, ces sutures sont biseautées. Et que la direction du biseau est la même chez tout le monde.

Il se demande alors si ces sutures ne seraient pas des articulations. Le crâne, constitué de 29 os aurait alors 22 articulations.

En entendant cela, beaucoup d’ostéopathe lui tourne le dos en trouvant l’idée d’articulations dans le crâne ridicule.

Obstiné, Sutherland se met alors à faire des expériences. Tout d’abord des dissections. Il observe que selon l’âge des personnes dont il peut étudier la dépouille, les sutures sont plus ou moins ossifiées. Plus ou moins mobiles.

Il se demande alors si le crâne bouge, s’il a un mouvement particulier.

Pour trouver la réponse à cette thèse il décide d’expérimenter sur lui-même en se créant un casque à lanière qu’il vient caler sur son crâne. Les lanières sont serrées à fond, et le casque vient mouler parfaitement son crâne.

Il décide de le conserver sur son crâne un certain temps pour observer si des réactions surviennent.

Ces mots écrits par sa femme nous indiquent les résultats trouvés : « « Parmi ses expériences personnelles suivant la production des lésions qu’ils s’étaient imposées, il y eut une flambée soudaine de sinusite, alors que ses sinus avaient toujours fonctionné comme ils devaient. Sa vision se modifia également en fonction des tests de restriction. La concentration qui était chez lui remarquable se trouva altérée de manière notable. Occasionnellement, il eut des accès de
brusqueries et d’irritabilité, ce qui n’était pas du tout naturel pour lui. De plus, il était étrangement distant. »

Il persistera toute sa vie à trouver comment fonctionne le crâne et son mouvement, et il en résulta la théorie du Mouvement Respiratoire Primaire (MRP).

Sutherland a théorisé que le crâne se mobilisait selon un rythme bien particulier qui est celui de la création et la résorption du liquide céphalo-rachidien (LCR).


La thérapie cranio-sacrée



La théorie du MRP, base de la thérapie crânio-sacrée

Ce LCR a pour fonction de protéger le cerveau des chocs, mais il a aussi un rôle nourricier et un rôle hormonal.

Ce liquide circule comme son nom l’indique dans la boite crânienne mais aussi au niveau du rachis vertébral, la colonne vertébrale. Il est contenu à l’intérieur des méninges, les couches de protections du cerveau et de la moelle épinière.

Le LCR est fabriqué en continu à l’intérieur de structures particulières dans le cerveau, et il y est réabsorbé par d’autres structures.

Pour Sutherland cette création/ résorption crée un rythme qui est propre à chacun. Le cycle entier durerait 2 à 3 min.

Pour absorber ce rythme il y a une mobilité des structures qui renferment le LCR, donc le crâne, le rachis et le sacrum, car la fin des méninges se retrouve à ce niveau-là.
On a donc une alternance de flexion et d’extension des os centraux de la base du crâne qui répond à une alternance de flexion et d’extension du sacrum, le tout passant par la colonne vertébrale. Et des mouvements de rotations des structures latérales (os latéraux du crâne, mais aussi les bras et les jambes).

Cette alternance serait de 8 à 12 mouvements par minute.

C’est donc ce mouvement que l’ostéopathe crânien recherche. Il cherche à voir s’il est ralenti, accéléré, très peu perceptible, etc…

L’ostéopathie crânio-sacré a pour but d’obtenir une circulation fluide et générale du LCR.


Quel est l’intérêt de la thérapie crânio-sacrée ?

Il est multiple.

Tout d’abord de par l’endroit où est produit le LCR : dans le cerveau. Au niveau de ce que les ostéopathes appellent les Membranes de Tensions Réciproques (MTR), c’est à dire les fascias du cerveau. Ce sont les membranes qui séparent le cerveau en deux hémisphères, qui séparent le cerveau du cervelet, et celles qui maintiennent en place le système artério-veineux du crâne. Ces membranes sont directement reliées via les méninges avec tous les autres fascias du corps humain. Puisqu’en effet tous les fascias s’entrecroisent les uns des autres.

L’intérêt est donc d’avoir une approche globale des fascias, afin de pouvoir agir sur certaines douleurs tissulaires (voir l’article douleurs tissulaires).

Ainsi des maux de dos, mais aussi des maux de tête, des tensions viscérales ou autre, peuvent être pris en charge en traitant l’axe crânio-sacré.

Ensuite il faut comprendre qu’en rapport direct avec ces fameuses membranes de tensions réciproques se trouvent la plupart des glandes du cerveau. Elles sont responsables entre autres de l’humeur, de la qualité de sommeil, de la régulation générale de toutes les hormones, de la digestion….

En travaillant sur les membranes de tensions réciproques et en s’assurant que le LCR est produit correctement et sur un rythme qui respecte ces glandes, l’ostéopathie peut intervenir sur toutes ces problématiques. Autant chez l’adulte que le nourrisson.

Quel lien entre le sacrum et l’ostéopathie crânienne ?

Et bien si l’on peut agir sur le rythme du LCR via le crâne, on peut le faire aussi via le sacrum. Cet os central du bassin, juste sous les lombaires. En effet en contrôlant le cycle de flexion et d’extension du sacrum, auquel s’accroche les méninges pour leur terminaison, on peut avoir une action directe sur le crâne.

Par ailleurs à l’avant du sacrum se trouvent beaucoup de plexus nerveux, on peut donc agir sur la digestion finale par exemple en travaillant sur le sacrum. Nous pouvons également travailler sur les fascias via ce biais. Voir également notre article : quel traitement pour une douleur au sacrum ?

Sacrum et ostéopathie cranienne

La thérapie crânio-sacrée concrètement

Après avoir fait un interrogatoire précis pour comprendre la problématique du patient, l’ostéopathe fait un examen complet pour observer la mobilité de toutes les structures du corps, aussi bien les articulations, que la peau, les muscles, les viscères, les fascias.

Si l’ostéopathe analyse que la problématique du patient est très globale, qu’elle provient d’un excès d’activité, ou au contraire que la dépression a atteint le corps physique du patient, il peut décider que son traitement sera de travailler l’axe crânio-sacré.

Il peut décider de commencer soit à la tête soit au bassin du patient. C’est à dire qu’il contrôlera toutes les tensions et pressions qui s’exerce sur cette partie à ce même niveau mais aussi en amont et en aval. Il travaillera sur la structure articulaire, mais aussi sur les muscles, puis enfin sur les fascias.

Après avoir équilibré les tensions à ce niveau, il peut alors voir si la fluctuation du LCR et son mouvement se propage correctement dans la colonne vertébrale, pour avoir une concordance complète entre le crâne et le sacrum.

Il se positionnera alors souvent sur le côté du patient, avec une main sous son occiput (l’os à l’arrière de son crâne) et une main sous son sacrum.

Il ne bouge pas ses mains dans un premier temps. Il essaie de sentir le rythme du LCR et de ressentir les mouvements de flexion et d’extension du crâne et du sacrum, et de percevoir si ce trouverait un blocage qui empêcherait ce passage le long de la colonne vertébrale.

Dans un second temps, même si le patient peut ne pas le sentir, l’ostéopathe bouge ses mains. Très peu, et lentement. Il essaie soit de ralentir le rythme, soit au contraire de l’accélérer. En faisant cela il a une action directe sur la production / réabsorption du LCR.

Enfin quand le rythme est stabilisé, il arrête le mouvement de ses mains et les laissent inerte pour s’assurer que le travail effectué est bien correct.

Y a-t-il des contres-indications au travail crânio-sacré ?

Comme pour l’ostéopathie de manière générale il n’y a pas de véritables contre-indications. Toutefois en cas de fièvre, d’inflammation momentanée dû par exemple à un épisode viral, mieux vaut attendre avant de consulter son ostéopathe.

En cas de cancer ou de tumeurs déjà déclarée, il est indispensable de prévenir votre ostéopathe qui en tiendra compte pour son protocole de soin.

Pour quels motifs l’ostéopathie crânienne est-elle utile ?

Comme nous l’avons vu les motifs sont variés. Mais si nous devions n’en écrire que les principaux nous aurions : insomnie, dépression, troubles de l’attention (d’origine autre que les troubles dys), fatigue chronique, douleurs tissulaires, fibromyalgie, inflammation chronique.

Dans tous les cas la thérapie crânio-sacré est la décision de l’ostéopathe, après un interrogatoire et un bilan complet. C’est lui qui a toutes les cartes en main pour comprendre au mieux la situation et établir un protocole de soin.

Mais n’hésitez jamais à lui demander de vous expliquer ce qu’il fait et pourquoi. Savoir ce qui vous arrive est une part essentielle de votre rétablissement.

En cas de doute n’hésitez pas à en parler à votre ostéopathe.

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Article écrit par Chloé Arnoux, ostéopathe D.O. à Paris

Chloé Arnoux, ostéopathe D.O. à Paris

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