THERAPIE MANUELLE 2.0 - DE LA MAIN AU CERVEAU
Manipuler avec sens, éduquer, communiquer avec impact
Formation
sur 55 ostéopathes formés
La formation en bref
Découvrez une nouvelle ère de la thérapie manuelle, où la main du praticien s’allie aux connaissances du cerveau. Thérapie manuelle 2.0 – de la main au cerveau est une formation innovante qui propulse votre pratique au niveau supérieur en intégrant les neurosciences de la douleur, le modèle biopsychosocial et la communication thérapeutique. Conçue pour les ostéopathes et kinésithérapeutes, cette formation vous offre des outils concrets pour mieux comprendre la douleur de vos patients, moderniser vos techniques et maximiser l’efficacité de vos traitements. Axée sur l’expérience clinique, cette formation met en avant une approche globale du patient. Vous apprendrez à manipuler avec sens en exploitant les mécanismes neurophysiologiques des techniques manuelles, à éduquer en traduisant les données des neurosciences en conseils pratiques pour vos patients, et à communiquer avec impact afin de renforcer l’alliance thérapeutique. Les dernières données scientifiques montrent en effet qu’une approche combinant thérapie manuelle, exercices actifs et éducation thérapeutique améliore significativement les résultats des prises en charge musculosquelettiques. Cette formation s’inscrit pleinement dans ces recommandations modernes en vous aidant à intégrer ces éléments de façon cohérente dans votre pratique quotidienne, pour le plus grand bénéfice de vos patients (meilleure gestion de la douleur, prévention des récidives, autonomie accrue). Préparez-vous à enrichir votre expertise clinique et à adopter une thérapie manuelle véritablement intégrée, où la main guide mais où le cerveau – le vôtre comme celui du patient – est au cœur du processus de guérison.

100% déclarent que la formation a répondu à leurs attentes*
100% recommandent la formation à d'autres confrères*
100% utilisent la formation dans leur pratique au quotidien*
* indicateurs de performance calculés sur les évaluations données pour cette formation
Informations générales
Objectifs
- Comprendre les mécanismes contemporains de la douleur à la lumière des neurosciences et du modèle bio-psycho-social (douleur aiguë vs chronique, sensibilisation centrale, facteurs modulateurs).
- Comprendre l’influence des facteurs psychosociaux sur la douleur.
- Intégrer les bases neurophysiologiques des techniques de thérapie manuelle afin de donner plus de sens à chaque manipulation (notions de modulation de la douleur, réflexes neuro-musculaires, effet placebo/nocebo).
- Développer un raisonnement clinique avancé, incluant le triage et l’identification des drapeaux rouges, pour une prise en charge en toute sécurité et optimale du patient.
- Mettre en place des exercices thérapeutiques et des stratégies d’autonomisation du patient en complément des gestes manuels, afin de prolonger les bénéfices du traitement et prévenir les récidives.
- Améliorer la communication thérapeutique : savoir expliquer la douleur de manière pédagogique, déconstruire les croyances erronées des patients et renforcer l’alliance thérapeutique pour les impliquer activement dans leur parcours de soins.
- Adapter sa pratique aux données actuelles de la science et aux approches biopsychosociales modernes, pour offrir une thérapie manuelle 2.0 efficiente, éthique et centrée sur le patient.
Le programme
1er jour
Fondamentaux neuroscientifiques & raisonnement moderne
Matin – Douleur, neurosciences et modèle bio-psycho-social
Objectif de la session : acquérir une vision actualisée de la douleur et du patient, pour évaluer avec discernement et adopter dès le départ une approche globale orientée vers le patient (et non plus seulement vers la lésion).
- Neurosciences de la douleur : notions clés sur la nociception, la douleur et le cerveau (neuromatrice, sensibilisation centrale, modulation descendante). La douleur est présentée comme une expérience multidimensionnelle influencée par des facteurs sensoriels, cognitifs et émotionnels.
- Modèle bio-psycho-social : comparaison avec le modèle biomédical traditionnel.
- Identification des composantes biologiques, psychologiques et sociales pouvant influencer la douleur et la récupération (peur du mouvement, stress, environnement du patient, etc.).
- Impact clinique : discussion d’études montrant que la sévérité de la douleur n’est pas toujours corrélée à l’imagerie ou aux lésions tissulaires, soulignant l’importance d’évaluer l’ensemble des facteurs du patient.
Après-midi – Mécanismes des manipulations & raisonnement clinique
Objectif de la session : comprendre quand et comment utiliser la thérapie manuelle de façon éclairée. Le praticien renforce sa capacité à expliquer ses choix (fondés scientifiquement) et à sécuriser sa pratique par un triage rigoureux avant de manipuler.
- Neurophysiologie des manipulations : exploration des mécanismes d’action de la thérapie manuelle. Comprendre comment une stimulation mécanique articulaire ou myofasciale peut déclencher des réactions neurophysiologiques complexes (activation des mécanorécepteurs, modulation des circuits de la douleur, réflexes somato-autonomes).
- Effets et limites de la thérapie manuelle seule : revue des effets immédiats sur la douleur (antalgie de courte durée, diminution de la tension musculaire) et de leur durée limitée. Mise en évidence, à l’aide de la littérature, de l’importance de combiner mobilisations passives et mobilisation active du patient pour des résultats durables.
- Raisonnement clinique et triage : présentation d’une démarche de diagnostic ostéopathique/kinésithérapique moderne. Savoir repérer les signes d’alarme (drapeaux rouges) indiquant une pathologie sous-jacente (ex : signes neurologiques centraux, syndrome de la queue de cheval, pathologies inflammatoires, etc.) et déterminer si une prise en charge médicale est nécessaire en complément ou en lieu et place du traitement manuel. Discussion autour de cas cliniques types pour s’entraîner à décider « qui traiter, qui ne pas traiter ».
2ème jour
Pratique manuelle avancée & approche active
Matin – Techniques manuelles 2.0 : de la théorie à la pratique
Objectif de la session : améliorer la maîtrise technique et la réflexion du thérapeute pendant l’acte manuel. Le participant saura exécuter des techniques efficaces en minimisant le risque et en maximisant l’effet thérapeutique ressenti par le patient.
- Atelier pratique de techniques structurelles et myofasciales : révision et perfectionnement de manipulations articulaires (haute vélocité/basse amplitude sécurisées, mobilisations articulaires douces) et techniques tissulaires (étirements myofasciaux, points gâchettes, neurodynamique de base). Les participants s’exercent entre eux sous supervision, avec feedback du formateur sur le geste, le positionnement et la sécurité.
- Lien geste-effet : pour chaque technique pratiquée, mise en avant du lien avec les mécanismes neurophysiologiques vus précédemment. Par exemple, comment une manipulation cervicale peut activer les voies inhibitrices descendantes ou moduler le système nerveux autonome (effet parasympathique) selon les études. On insiste sur le fait de « manipuler avec intention », en ayant conscience du pourquoi du geste (objectif recherché : antalgie, gain de mobilité, effet réflexe, etc.).
- Adaptation au patient : apprentissage de variations de techniques selon le profil du patient (douleur aiguë hyperalgique vs chronique, patient craintif vs détendu, zones à risque...). Savoir choisir une approche manuelle appropriée (par ex. opter pour une mobilisation au lieu d’une manipulation si nécessaire) et obtenir l’adhésion du patient au geste en le rassurant au préalable.
Après-midi – Intégration d’exercices thérapeutiques et auto-rééducation
Objectif de la session : savoir compléter efficacement la thérapie manuelle par des stratégies actives. Le thérapeute enrichit son arsenal pour non seulement soulager (par la main) mais aussi outiller le patient (par le mouvement), conformément aux approches modernes centrées sur l’autonomie et la durabilité des résultats.
- Mouvement comme médicament : présentation des bénéfices des exercices actifs pour compléter la séance. Découverte de protocoles d’exercices simples et ciblés à enseigner aux patients (mobilisations actives douces, étirements, renforcement léger, exercices neurodynamiques) visant à maintenir les gains de mobilité et à réduire les douleurs résiduelles sur le long terme.
- Autonomisation du patient : apprentissage de l’auto-traitement guidé. Par exemple, apprendre à un patient quelques techniques d’auto-étirements ou d’auto-mobilisation d’une zone traitée (lombaire, cervicale...) pour qu’il prolonge chez lui les bienfaits de la séance. Mise en situation où les stagiaires jouent le rôle du patient, afin de ressentir et ajuster les consignes données.
- Progression et dosage : notions de progressivité (graduer l’activité en fonction de la tolérance du patient), d’éducation aux sensations normales/inquiétantes lors des exercices, et de plan d’exercices personnalisé. Chaque participant construit, sur la base d’un cas clinique, un mini-programme d’exercices à intégrer à un traitement manuel et reçoit un retour du formateur.
- Visualisation et contrôle moteur : introduction à l’utilisation de la visualisation mentale et d’exercices de contrôle moteur pour les patients les plus appréhensifs ou douloureux.
- Comment le fait d’« imaginer » un mouvement ou de se concentrer sur la respiration peut faciliter la réappropriation d’un geste sans douleur, puis son exécution réelle.
3ème jour
Communication thérapeutique, éducation et perspectives
Matin – Communication, psychologie de la douleur et éducation du patient
Objectif de la session : renforcer les compétences relationnelles du thérapeute. À la fin de cette matinée, chaque participant saura communiquer de manière plus efficiente et bienveillante, pour faire passer les bons messages (ceux qui rassurent, motivent et responsabilisent) et ainsi améliorer l’adhésion du patient au traitement ainsi que son vécu de la douleur.
- Alliance science & pédagogie : comment traduire les concepts pointus des neurosciences en un langage accessible pour le patient. Apprentissage de métaphores et d’analogies simples pour expliquer la douleur
- Techniques de communication positive : ateliers de communication thérapeutique où les participants s’entraînent à reformuler des diagnostics ou explications de manière rassurante (ex : remplacer « vos disques sont usés comme ceux d’un vieillard » par « vos examens montrent des changements habituels pour votre âge, et la bonne nouvelle c’est que cela n’empêche pas l’amélioration »). Travail sur la posture d’écoute active et l’empathie, pour que le patient se sente compris.
- Déconstruction des croyances limitantes : identification des croyances fréquentes chez les patients (ex : « J’ai quelque chose de déplacé », « Je vais devoir vivre avec cette douleur ») et des peurs associées (kinésiophobie, anxiété). Exercice en sous-groupes : chaque groupe liste des croyances erronées courantes et propose une réponse éducative fondée sur les faits pour chacune. L’objectif est de s’entraîner à corriger ces idées reçues avec tact, en s’appuyant sur les preuves (imagerie peu corrélée à la douleur, capacité du corps à récupérer, plasticité du système nerveux, etc.).
- Introduction à l’entretien motivationnel : présentation des principes de base de l’entretien motivationnel (questions ouvertes, écoute réflective, valorisation des efforts...) pour encourager le patient à adopter de nouveaux comportements de santé.
- Simulations de « jeux de rôle » où le stagiaire pratique un mini-entretien motivationnel avec un patient fictif (par exemple, le convaincre de reprendre une activité physique progressive).
- Alliance thérapeutique et partenariat : discussion autour de la notion de décision partagée. Savoir co construire avec le patient les objectifs et le plan de traitement, en valorisant son expertise de son propre corps. Comment instaurer une relation d’égal à égal où le patient devient co-thérapeute de sa prise en charge.
Après-midi – Triage avancé, intégration clinique et perspectives
Objectif de la session : consolider l’ensemble des acquis de la formation dans une pratique cohérente, sécurisée et efficace. Le participant repart avec un plan d’action clair pour appliquer dès le lendemain une « thérapie manuelle 2.0 » dans son cabinet, et avec l’inspiration pour faire évoluer sa posture professionnelle sur le long terme, en phase avec une ostéopathie/kinésithérapie moderne et basée sur les preuves.
- Sémiologie et triage avancé : approfondissement du diagnostic d’opportunité en thérapie manuelle. Revue de cas complexes où la frontière entre troubles fonctionnels et pathologies organiques est subtile (ex : douleurs référées viscérales, douleurs neuropathiques centrales...). Les participants s’exercent à identifier, dans un scénario donné, les éléments qui orientent vers une prise en charge pluridisciplinaire ou un examen complémentaire.
- Limites et cadre légal : rappel du périmètre d’intervention de l’ostéopathe et du kinésithérapeute. Savoir quand et comment orienter vers un médecin spécialiste (suspicion de pathologie grave, défaut d’amélioration, besoin d’imagerie...). Discussion des obligations légales en matière de conseil et d’éducation du patient, afin de toujours pratiquer dans le respect de la déontologie et de la réglementation en vigueur.
- Cas cliniques intégratifs : mise en situation finale où les stagiaires prennent en charge un cas complet (réel ou fictif) du début à la fin. En petits groupes, ils doivent : réaliser le triage, définir un diagnostic ostéo/kiné, choisir les techniques manuelles appropriées, prévoir les exercices à prescrire, et formuler les messages clés à communiquer au patient. Chaque groupe présente son approche, suivie d’une analyse collégiale animée par le formateur.
- Évolution de la pratique : ouverture sur les perspectives futures de la thérapie manuelle. À l’horizon des prochaines années, quelle place pour la réalité virtuelle, la télérééducation ou les nouvelles découvertes en neuroscience ? Comment continuer à se former et à questionner ses pratiques pour rester à la pointe et offrir le meilleur à ses patients ? Le formateur partage sa vision d’une thérapie manuelle toujours plus intégrative, où le thérapeute combine savoir-faire manuel et savoir-être éducatif pour répondre aux défis de santé publique (douleurs chroniques, patient expert, etc.).
Les formateurs

Damien ZIVANOVIC
Ostéopathe DO formateur

Antoine COULY
Kinésithérapeute formateur
Le mot des formateurs
Mon expérience personnelle en tant que patient, en quête de réponses pour comprendre et nommer la cause de mes douleurs, m'a conduit à consulter de nombreux thérapeutes. Cette expérience difficile a mis en évidence que les réponses ne se situent pas forcément là où les patients les espèrent. En tant que thérapeute et formateur, cette prise de conscience a profondément transformé ma pratique. J'ai entrepris de déconstruire les modèles traditionnels de thérapie passive qui m'avaient été enseignés, pour adopter une approche plus centrée sur le patient. Aujourd'hui, grâce aux avancées scientifiques, nous comprenons mieux comment nous réagissons à la douleur, et il est temps de remettre en question ces anciens paradigmes.
L'intervenant externe

Pierre-luc L'HERMITE
Ostéopathe DO, Docteur en droit et doctorant en philosophie des sciences, enseignant et chercheur intervenant externe
Intervient sur les sessions du :
- 24 octobre 2025 au 26 octobre 2025
Avis













