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Calcifications de l’épaule : comment prendre le problème à bras le corps ?

calcification epaule

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Les épaules sont des articulations particulières, même si elles ne portent pas forcément le poids du monde, elles peuvent devenir douloureuses. Parfois, ce sont des calcifications qui en sont responsables. Elles sont fréquentes, elles concerneraient 8% de la population. En quoi consistent ces calcifications ? Pourquoi se forment-elles ? Abordons les solutions pour vous épauler face aux calcifications.

Mieux connaître l’épaule

L’épaule a un fonctionnement complexe. C’est une zone avec de très grandes amplitudes articulaires fonctionnant en suspension. Elle permet de rassembler le thorax au membre supérieur. Elle est constituée par 5 articulations et réunit 3 os : la clavicule, l’humérus (l’os du bras) et l’omoplate, appelée aussi scapula.

De nombreux muscles mobilisent l’épaule ; parmi eux, se trouve la coiffe des rotateurs. Il s’agit de 4 muscles recouvrant le haut de l’humérus comme un chapeau, ils le « coiffent ». Ces muscles sont : le sus-épineux, le sous-épineux, le petit rond et le sous-scapulaire. Ils interviennent dans la stabilisation de l’épaule et lors des mouvements de rotation. De par leur sollicitation importante, ils sont fréquemment lésés.

L’omoplate présente une excroissance osseuse nommée acromion. Elle forme un pont avec la clavicule au dessus de l’humérus. Sous ce pont, on retrouve notamment le tendon du sus-épineux et une bourse. Cette dernière permet de limiter le frottement du tendon sur l’os.

épaule anatomie

Qu’est-ce qu’une calcification de l’épaule ?

La calcification de l’épaule est un dépôt calcique, un peu comme du calcaire, s’effectuant au sein des tendons. Sa texture est proche de la craie ou de la pâte de dentifrice. Les calcifications sont fréquentes et pas toujours douloureuses. Deux tiers d’entre elles ne provoqueront aucun symptôme et sont découvertes par hasard lors des examens.

Elles concernent principalement les femmes (70%) surtout à l’âge de 30-50 ans. Elles sont rares après 70 ans. Le côté droit est plus souvent atteint, mais 10% des personnes en ont bilatéralement.

Parfois la calcification, en grossissant, provoque une augmentation de volume du tendon. Il s’enflamme. On parle alors de tendinite calcifiante.

Ces calcifications se retrouvent au niveau des tendons de la coiffe des rotateurs et de la bourse sous l’acromion. Le tendon sus-épineux est le plus touché, il concentre 63% des calcifications.

Les calcifications ont des formes très variables. Pour mieux les évaluer, une classification été mise en place. Elle tient compte de la forme, de l’aspect et de la localisation : aspect très net ou forme diffuse… Elle peut parfois former un véritable bec osseux.

Quels sont les signes et symptômes d’une tendinite calcifiante ?

Le premier symptôme de la tendinite calcifiante est la douleur. Elle peut être intense et limiter les mouvements. L’apparition est souvent brutale. Elle fait suite à un effort avec les bras la veille : bricolage, jardinage… On retrouve parfois la présence de douleurs intermittentes précédant cet épisode aigu.

Elle est localisée à l’avant de l’épaule, au dessus du biceps, ou à l’arrière, sur le haut de l’omoplate. Parfois, on retrouve associée une contracture des trapèzes et des muscles fixateurs de l’omoplate.

La souffrance est augmentée par l’élévation du bras sur le côté et sur l’avant.

Les douleurs sont exacerbées le matin et la nuit à cause de l’inflammation. Il est difficile de dormir sur le côté atteint. L’inflammation peut causer un œdème, une rougeur et de la chaleur localement.

Pour moins souffrir, les personnes adoptent une posture avec une rotation interne de l’épaule. Cela signifie qu’en position debout, bras tendu, le dos de la main est ramené vers la cuisse. L’épaule s’enroule en avant.

La douleur et l’inflammation sont provoquées graduellement par :

  • une irritation chimique due à la présence des dépôts calciques,
  • l’augmentation de la pression à l’intérieur du tendon au fur et à mesure que la calcification grossit,
  • la présence d’un conflit. Les tissus enflammés gonflent, mais ils sont localisés dans un défilé non extensible. Le tendon coulisse moins bien.
  • la raideur chronique de l’épaule. Elle apparaît rapidement. Il faut veiller à la mobiliser même passivement dans un but préventif.

L’installation de la calcification n’est pas douloureuse. C’est son augmentation de volume et sa résorption qui créent la souffrance.

Quels examens pour la tendinite calcifiante ?

Les calcifications sont rapidement localisées à l’aide d’une radiographie et de l’échographie. Cette dernière permet aussi de visualiser les tendons. Associées aux calcifications, on retrouve parfois des déchirures de la coiffe des rotateurs.

Un arthroscanner peut être prescrit pour affiner les résultats.

Les imageries doivent être récentes puisque la taille des calcifications évolue au cours du temps.

Pourquoi des calcifications se forment dans l’épaule ?

Processus de formation des calcifications

Nos tendons sont entretenus par des cellules permettant leur réparation au fil du temps. La formation des calcifications est due à une transformation de ces cellules tendineuses en cellules cartilagineuses. Ceci aboutit à la formation d’un dépôt calcaire au sein du tendon. C’est une défaillance du processus de cicatrisation des tendons.

Cette transformation fait suite à une diminution de la vascularisation localement. Les tissus tendineux sont moins bien oxygénés et dégénèrent. Le tendon peut s’amincir, les fibres tendineuses étant remplacées par la calcification.

Les facteurs de risque

  • Les femmes sont davantage concernées par les calcifications. Elles sont 2 fois plus touchées que les hommes. Une variation hormonale serait à l’origine du manque d’oxygénation des tendons.
  • Certaines maladies favorisent les calcifications. C’est le cas pour le diabète, la goutte, les dysfonctionnements de la glande thyroïde… 30% des patients diabétiques de type 1 présenteraient des calcifications. L’atteinte de la thyroïde engendre l’apparition précoce des calcifications et une guérison plus longue.
  • La prédisposition génétique : une mutation génétique favoriserait le dépôt calcique.
  • Aucune cause alimentaire n’est à l’origine des calcifications tendineuses.
  • Le dernier point fait débat entre les spécialistes. Certains ne constatent aucune coïncidence entre les calcifications et les activités sportives ou professionnelles mettant les bras à contribution. A l’inverse, d’autres experts évoquent une répartition plus importante chez certains professionnels : caissiers, travail à la chaine, tailleurs... Ils utilisent souvent la rotation interne et l’abduction du bras (écartement du bras sur le côté). Dans cette position, les muscles de la coiffe se contractent et le tendon sus-épineux est moins bien vascularisé.
épaule tendinite calcifiante

Comment évoluent les tendinites calcifiantes ?

Une calcification évolue en 3 phases : l’apparition, l’évolution, puis la résorption. Lors de cette dernière, la calcification s’évacue du tendon en le fendant spontanément. Les dépôts calciques provoquent alors une irritation chimique et une importante inflammation. Cette phase provoque des douleurs intenses. Cette crise est complètement imprévisible. Parfois, une seule crise suffit à la résorption complète de la calcification. Dans d’autres cas, la disparition est beaucoup plus longue.

La plupart des calcifications guérissent spontanément. Il n’y pas de récidives de calcification sur le même tendon.

Elles peuvent s’associer à des complications :

  • 25% sont associées à une déchirure des tendons de la coiffe des rotateurs. Cela s’observe davantage pour de petites calcifications,
  • Une inflammation de la bourse, nommée bursite,
  • Une capsulite rétractile, connue aussi sous le nom « d’épaule gelée »,
  • Une tendinite du biceps.

Combien de temps durent les tendinites calcifiantes ?

La disparition des calcifications peut prendre quelques années. Dans 80% des cas, un traitement adapté permet une disparition des douleurs dans les 12 mois.

Après leur résorption, il faut parfois attendre 3 à 4 mois pour que le tendon cicatrise complètement.

Dans quelques cas, l’évolution peut être très longue et entraîner des douleurs chroniques.

Comment soigner les tendinites calcifiantes ?

Il existe deux types de traitements pour les tendinites calcifiantes : les traitements conservateurs et le traitement chirurgical. Ces deux options sont efficaces quand elles sont utilisées à bon escient.

Les calcifications pouvant disparaître spontanément, il est recommandé d’opter en première intention pour les traitements conservateurs, moins agressifs, puis d’avoir recours à la chirurgie en cas d’échec. Le traitement conservateur réussit dans 80% des cas.

calcification épaule traitement

Les traitements conservateurs

Les médicaments

Les antalgiques et les anti-inflammatoires sont utilisés pour soulager les douleurs lors des crises.

Les attelles

Il est possible de mettre le bras en écharpe en phase aiguë. Ce traitement doit rester de courte durée. En effet, l’épaule s’enraidit rapidement.

La kinésithérapie

Dans les premiers temps, votre kinésithérapeute mobilise l’épaule passivement pour lutter contre la raideur. Lorsque les amplitudes sont proches de la normale, le kinésithérapeute intervient pour renforcer les muscles de l’épaule. Il peut avoir recours à des ultrasons ou des ondes de choc.

Les ultrasons

Ils sont efficaces pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie des patients.

Les ondes de choc

Les ondes de choc auraient un taux de réussite élevé dans le traitement des tendinites calcifiantes. Elles favorisent la vascularisation autour de la calcification et la disparition des symptômes.

Les infiltrations de corticoïdes

Elles sont utilisées lors d’une crise de résorption, une bursite ou lors d’un conflit. Elles permettent de soulager la douleur.

Les ponctions-lavage

Réalisées par les radiologues, elles permettent de retirer la calcification à l’aide d’une aiguille et d’aspiration. Une infiltration de corticoïdes est souvent couplée à ce geste. La ponction-lavage se pratique sous une imagerie. C’est efficace dans 73% des cas.

La PRP ou plasma riche en plaquettes

Ces injections augmentent le potentiel de réparation et de régénération des tissus.

L’ostéopathie

Lors d’une tendinite calcifiante, l’humérus reste en position haute et en avant. Cela favorise les conflits. L’oxygénation des tissus est moins bonne. Votre ostéopathe intervient pour « recentrer » l’humérus et améliorer le fonctionnement articulaire. Son intervention est complémentaire des autres traitements.

Le traitement chirurgical

La chirurgie est rarement utilisée pour des tendinites calcifiantes. Elle est proposée en cas d’échec après 6 mois de traitement conservateur.

L’arthroscopie est la technique la plus utilisée, elle laisse des petites cicatrices. Le chirurgien évacue la calcification. Il favorise le saignement au niveau du tendon pour améliorer sa cicatrisation. Si l’atteinte tendineuse est trop importante, il effectuera une réparation de la coiffe des rotateurs.

Dans certains cas, une acromioplastie peut être nécessaire. L’acromion est raboté pour empêcher les frottements tendineux.

La récupération de la chirurgie peut prendre plusieurs mois.
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