Formation DPC pour les kinés en 2026 : comment ça marche et quelles évolutions attendre ?

Introduction

Pour les masseurs-kinésithérapeutes, se former tout au long de sa carrière n’est pas un luxe, mais une obligation. Le Développement Professionnel Continu (DPC) constitue depuis 2016 le dispositif central de formation continue pour les professionnels de santé. Il permet non seulement de maintenir et actualiser ses compétences, mais aussi de répondre à des enjeux de santé publique.

Alors que le cycle DPC actuel arrive à échéance fin 2025, l’année 2026 s’annonce comme une année de transition, charnière vers une réforme plus vaste : la Certification Périodique. Dans ce contexte mouvant, comment fonctionne le DPC pour les kinés en 2026 ? Et surtout, que faut-il anticiper pour ne pas se retrouver hors cadre réglementaire ?

Tour d’horizon complet du fonctionnement du DPC en 2026 et des grandes évolutions attendues pour les années à venir.

1. Le DPC en 2026 : mode d’emploi

Un dispositif prolongé… temporairement

Le DPC repose sur un principe simple : tous les professionnels de santé doivent suivre, sur une période de trois ans, au moins deux types d’actions parmi :

• la formation continue (acquisition de connaissances ou compétences),
• l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP),
• la gestion des risques.

En 2026, les orientations nationales DPC en vigueur depuis 2023 sont prolongées d’un an. Cela signifie que les formations répondant à ces critères restent éligibles jusqu’au 31 décembre 2026. Les kinésithérapeutes pourront donc encore bénéficier du financement DPC pendant cette période de transition.

Un budget de formation toujours disponible

Chaque professionnel dispose d’un crédit DPC calculé en heures de formation financées. Ce crédit dépend de l’année de début de cycle et peut varier d’un professionnel à l’autre.

En 2026, une enveloppe annuelle spécifique sera rouverte pour permettre aux kinés de continuer à se former, même s’ils ont déjà utilisé leur budget sur la période 2023–2025. Il est donc judicieux de planifier une ou deux actions DPC dès le début de l’année pour optimiser les chances de prise en charge.

Quelles formations choisir ?

Pour être éligible au financement, la formation doit :

• figurer dans les orientations nationales triennales (prolongées jusqu’à fin 2026),
• être dispensée par un organisme enregistré auprès de l’ANDPC,
• respecter un format agréé : présentiel, distanciel, ou mixte.

Pour explorer les formations éligibles au DPC et adaptées aux kinésithérapeutes, vous pouvez consulter cette sélection sur découvrir les formations.

2. Les limites et les critiques du DPC actuel

Un taux de participation encore trop bas

Malgré les efforts de structuration du dispositif, une part importante des kinésithérapeutes ne respecte pas encore leur obligation triennale. Les principales raisons évoquées :

• un manque de lisibilité du dispositif,
• des délais de validation longs et complexes,
• une offre parfois déconnectée des réalités de terrain.

Ces constats ont conduit les pouvoirs publics à envisager une réforme plus ambitieuse et plus cohérente avec les attentes des professionnels.

3. Une réforme majeure attendue : la Certification Périodique

De quoi s’agit-il ?

La Certification Périodique est une nouvelle obligation de formation à horizon 2027, qui concernera tous les professionnels de santé réglementés par un Ordre, y compris les kinésithérapeutes. Elle vise à remplacer le DPC en apportant une logique plus globale et plus cohérente autour de la compétence professionnelle, de l’éthique et de la prévention.

Un cycle de six ans (ou neuf ans pour certains)

La certification se déroulera sur un cycle de 6 ans, ou exceptionnellement de 9 ans pour les professionnels diplômés avant 2023. Chaque professionnel devra valider un certain nombre d’actions, réparties en 4 grands axes :

1. Maintien des compétences (formation),
2. Qualité des pratiques (EPP),
3. Relations avec les patients,
4. Prévention de la santé du soignant.

Ce nouveau cadre entend mieux refléter la diversité des besoins du terrain, et sortir d’un format exclusivement technique ou théorique.

4. 2026 : une année de transition stratégique

Dernière chance pour optimiser son DPC

Pour les kinésithérapeutes, 2026 représente la dernière opportunité d’utiliser le cadre DPC dans sa forme actuelle. Il est donc conseillé de :

• réaliser au moins deux types d’actions (par exemple : une formation continue + une EPP),
• utiliser pleinement son crédit de formation annuelle (souvent jusqu’à 14 heures financées),
• privilégier des thématiques prioritaires pour 2026 (douleurs chroniques, troubles musculosquelettiques, coordination pluriprofessionnelle…).

Certaines formations plus globales intègrent ces axes dans une approche interdisciplinaire. À ce titre, certaines des formations proposées par Reflex Ostéo sont également ouvertes aux kinésithérapeutes. Elles permettent de croiser les approches manuelles, biomécaniques et cliniques sur des problématiques communes (douleurs chroniques, sport, posture…).

5. Et après ? Ce que réserve l’après-DPC

Un système plus souple, mais plus responsabilisant

La Certification Périodique entend libérer les professionnels d’un cadre administratif trop rigide. Chaque kiné devra cependant :

• choisir ses formations et les répartir intelligemment sur 6 ans,
• justifier de son parcours lors d’un contrôle ou d’un renouvellement de certification,
• assurer sa propre veille pour rester à jour.

Cela exige une montée en compétences sur la gestion de son propre développement professionnel.

Les organismes de formation devront s’adapter

Les acteurs de la formation santé devront eux aussi :

• élargir leurs contenus pour intégrer des dimensions relationnelles, éthiques ou de prévention,
• proposer des formats modulables compatibles avec la Certification Périodique,
• garantir une traçabilité des actions compatibles avec les futures attestations de conformité.

6. Conseils pratiques pour les kinés en 2026

Voici les bonnes pratiques pour anticiper la transition sereinement :

✅ Vérifier son espace personnel sur le site de l’ANDPC et télécharger ses attestations.
✅ Utiliser le budget DPC annuel 2026 dès le début de l’année.
✅ Réaliser une action d’évaluation des pratiques (souvent négligée mais obligatoire).
✅ S’informer progressivement sur la Certification Périodique (cycle, modalités, domaines…).
✅ Explorer des formations pluridisciplinaires ou transversales, comme celles accessibles sur <a href="https://www.learnylib.com/form... les formations</a>.
✅ Se constituer un carnet de bord personnel pour anticiper le futur cycle de certification.
✅ Et pourquoi pas, enrichir son approche manuelle ou clinique en rejoignant certaines des <a href="https://www.reflexosteo.com/fo... Reflex Ostéo</a> ouvertes aux kinés.

Conclusion

L’année 2026 s’annonce comme une année de transition clé pour les kinésithérapeutes. Si le DPC reste en vigueur jusqu’à fin décembre, les bases de la Certification Périodique sont déjà posées. Pour les professionnels, cela implique une double exigence : optimiser le présent tout en anticipant le futur.

Saisir les opportunités de formation en 2026, c’est non seulement respecter son obligation légale, mais aussi améliorer concrètement sa pratique au service des patients. C’est aussi se préparer sereinement à un nouveau cadre, plus souple, mais qui valorisera la capacité de chaque professionnel à prendre en main sa progression.

Pour cela, s’informer, planifier et choisir les bons partenaires de formation seront les clés de cette nouvelle ère.