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Kinés et ostéopathes : comparaisons des frais et dépenses liés aux activités

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Kinésithérapeutes et ostéopathes exercent tous deux des professions de soins de première intention, le plus souvent dans un cadre libéral. Dans l’imaginaire collectif, leurs pratiques sont parfois confondues, car elles impliquent toutes deux le corps, le mouvement et la rééducation. Pourtant, leurs environnements réglementaires, financiers et administratifs sont très différents.

Le kinésithérapeute exerce une profession paramédicale réglementée, accessible via un diplôme d’État, avec un numerus clausus. Il bénéficie du remboursement par l’Assurance Maladie et ses actes sont codifiés dans la nomenclature des actes professionnels. L’ostéopathe, quant à lui, évolue dans un cadre hors nomenclature, avec une tarification libre et une rémunération majoritairement assurée par le patient, parfois complétée par une mutuelle santé.

Ces différences ont des conséquences directes sur les frais d’installation, les charges sociales, les dépenses fixes et variables, ainsi que sur les stratégies de développement et de fidélisation de la patientèle.

Les frais d’installation et de création de cabinet

L’installation est une étape cruciale, marquant le passage des études à la vie professionnelle. Elle représente un investissement initial plus ou moins lourd selon la profession.

Local professionnel et aménagement

  • Pour les kinésithérapeutes : les besoins en surface sont généralement plus importants. Un cabinet de kiné doit prévoir plusieurs cabines individuelles, un plateau technique de rééducation, un espace d’accueil et une salle d’attente. Cela implique souvent un local de 60 à 120 m², avec un coût de location ou d’achat élevé, notamment dans les grandes villes.
  • Pour les ostéopathes : une salle de consultation de 20 à 30 m² peut suffire, avec un espace d’accueil. Leur besoin en superficie est donc plus modeste, ce qui réduit le coût immobilier.

Travaux et mise aux normes

Les deux professions sont concernées par les obligations d’accessibilité PMR (personnes à mobilité réduite), la signalétique, l’acoustique et l’hygiène. Pour un kinésithérapeute, l’aménagement d’un plateau technique peut coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros, tandis que pour un ostéopathe, l’investissement reste plus limité.

Matériel

  • Kinésithérapeutes : tables de soins multiples, appareils d’électrothérapie, ondes de choc, tapis de rééducation, vélos, ballons, poulies… La liste est longue et onéreuse.
  • Ostéopathes : une table de pratique (électrique ou pliante), quelques accessoires (tabouret, draps d’examen, coussins), un ordinateur et un logiciel de gestion suffisent.

💡 En moyenne :

  • Kinés libéraux : 20 000 à 60 000 € d’installation.
  • Ostéopathes libéraux : 5 000 à 20 000 €.

Assurances obligatoires et responsabilités

L’exercice en santé implique une responsabilité importante : protéger le patient et se protéger soi-même.

  • Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) : obligatoire pour les kinés, incontournable pour les ostéopathes. Elle couvre les dommages corporels, matériels et immatériels causés à un patient.
  • Assurances complémentaires : multirisque professionnelle (local, matériel), protection juridique, perte d’exploitation. Les kinés, soumis à un cadre plus lourd, y souscrivent presque systématiquement. Les ostéopathes peuvent parfois s’en passer, surtout en début d’activité.

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Charges sociales et fiscales

C’est souvent le poste de dépense le plus lourd pour les praticiens libéraux.

Kinésithérapeutes

  • Régime conventionné : cotisations à l’URSSAF et à la CARPIMKO (caisse de retraite et prévoyance des auxiliaires médicaux).
  • Taux global de charges sociales : environ 40-45 % du revenu.
  • Fiscalité : possibilité de déduire les charges professionnelles (loyer, matériel, frais de véhicule, etc.). Des aides existent dans les zones sous-dotées (contrats incitatifs).

Ostéopathes

  • Cotisations à l’URSSAF, à la CIPAV (selon le statut), ou au régime micro-entrepreneur.
  • Charges sociales : comparables aux kinés mais plus variables selon le statut choisi.
  • Fiscalité : déduction des charges en BNC (bénéfices non commerciaux). Moins d’aides spécifiques liées à la démographie médicale.

Frais fixes et récurrents

Chaque mois, indépendamment du chiffre d’affaires, le praticien doit assumer ses charges incompressibles.

  • Loyer ou remboursement d’emprunt : 800 à 2 500 € selon la taille et la localisation.
  • Charges locatives : eau, chauffage, électricité, internet.
  • Logiciels professionnels :
    • Kinés : logiciels de télétransmission agréés Sesam-Vitale, facturation, suivi administratif.
    • Ostéopathes : agenda en ligne, facturation simple.
  • Comptabilité : adhésion à une AGA (association de gestion agréée) ou recours à un expert-comptable.
  • Secrétariat : de plus en plus externalisé via des plateformes ou agendas en ligne.
  • Entretien / ménage : surtout si le cabinet est grand et reçoit beaucoup de patients.

👉 Ces frais sont structurellement plus élevés chez les kinés, à cause des normes et de la lourdeur administrative liée à la convention avec l’Assurance Maladie.

Frais variables selon la pratique

Ce sont les dépenses qui fluctuent selon le type de patientèle et la stratégie du praticien.

  • Consommables : électrodes, bandes de kinésithérapie, matériel de rééducation, huiles de massage, draps d’examen jetables.
  • Déplacements : fréquents chez les kinés qui travaillent à domicile, très rares pour les ostéos.
  • Communication et marketing :
    • Kinés : bouche-à-oreille et prescriptions médicales suffisent souvent.
    • Ostéopathes : investissement dans un site internet, référencement SEO, Google Ads, cartes de visite, partenariats locaux.

Formations et développement professionnel

La formation continue est un enjeu majeur pour rester compétitif et offrir des soins de qualité.

  • Kinésithérapeutes : bénéficient du DPC (Développement Professionnel Continu), qui prend en charge une partie des frais de formation.
  • Ostéopathes : financent eux-mêmes leurs formations, parfois avec l’aide du FIFPL. Leur budget annuel est donc plus lourd : entre 500 et 2 000 €.

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Gestion de la patientèle et rentabilité

Les différences économiques s’expliquent aussi par la manière dont la patientèle est constituée.

  • Kinés : prescriptions médicales obligatoires (sauf cas particuliers), donc un flux de patients régulier assuré par les médecins traitants. Cela rend leur activité plus stable mais aussi plus encadrée.
  • Ostéopathes : patientèle issue du bouche-à-oreille, du marketing et du réseau local. La fidélisation est clé pour assurer la pérennité de l’activité.

💡 En pratique, un kiné libéral réalise entre 80 et 120 actes par semaine, avec un tarif moyen de 16-20 € l’acte remboursé. L’ostéopathe, lui, consulte entre 25 et 40 patients par semaine, avec un tarif libre, souvent entre 50 et 70 € la séance.

Tableau comparatif des dépenses kiné / ostéo

Poste de dépenseKiné libéralOstéopathe
Installation20 000 – 60 000 €5 000 – 20 000 €
AssurancesRCP + multirisque + protection juridiqueRCP obligatoire, multirisque optionnelle
Charges socialesCARPIMKO + URSSAF (≈ 40-45 %)URSSAF + CIPAV (≈ 40-45 %)
LogicielsTélétransmission, facturation Sesam-VitaleAgenda + facturation simple
ConsommablesÉlectrodes, bandes, matériel rééducatifDraps d’examen, huiles
CommunicationFaible, prescriptions médicalesImportant : site, SEO, visibilité locale

Optimiser ses charges et anticiper son budget

Quelques leviers pour mieux gérer son activité :

  • Mutualisation : SCM (société civile de moyens), partage de secrétariat, matériel commun.
  • Fiscalité : choisir le statut juridique le plus adapté (EI, SELARL, micro-BNC).
  • Investissements : privilégier du matériel durable, amortissable fiscalement.
  • Communication digitale : particulièrement essentielle pour les ostéopathes afin d’assurer visibilité et crédibilité.

Conclusion

Kinés et ostéopathes partagent la même passion pour la prise en charge des patients, mais leur modèle économique est radicalement différent. Les kinésithérapeutes supportent des frais plus lourds liés à leur cadre conventionné, aux équipements et aux logiciels spécifiques. Les ostéopathes bénéficient d’une installation plus légère mais doivent investir davantage dans la communication et l’entretien de leur patientèle.

Dans les deux cas, anticiper ses charges, comparer les assurances et investir dans la formation continue reste essentiel pour pérenniser son activité libérale et améliorer la rentabilité.

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