Mal au cœur : et si ce n’était pas le cœur ?
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Les douleurs au thorax sont un motif de consultation fréquent. De par leur localisation, elles sont source d’angoisse. Est-ce grave ? Qu’est-ce qui provoque cette douleur ? Parfois, elle nécessite un traitement en urgence, mais dans d’autres cas, l’atteinte est bénigne. Voyons ce qui peut provoquer une douleur « au cœur » et quelle attitude adopter.
Pourquoi j’ai mal à la poitrine ?
Notre thorax est une sorte de « coffre » constitué par nos os (les clavicules, les côtes, les vertèbres et le sternum à l’avant) et nos muscles pour protéger nos organes vitaux. A l’intérieur, se trouvent le cœur et les poumons entourés de leurs enveloppes. Le thorax est traversé par les gros vaisseaux de notre système vasculaire, l’œsophage et des nerfs. Il est séparé de notre abdomen par le diaphragme, le muscle principal de notre respiration. Notre thorax doit assurer un double défi : la protection de nos organes vitaux grâce à une certaine rigidité, tout en restant mobile en permanence pour notre respiration et les mouvements du quotidien.
Chaque élément de notre cage thoracique peut être à l’origine d’une douleur. On peut donc comprendre la fréquence de ce symptôme. Certains organes abdominaux peuvent même projeter une douleur au niveau de la poitrine.
Les manifestations d’une douleur « au cœur » sont très variables. Il peut s’agir d’une sensation de brûlure, de coup de poignard, d’étau au niveau de la poitrine … Parfois une simple sensation de crampe est ressentie. Notez si un élément déclenche la douleur. Soyez attentif pour mieux la décrire à vos professionnels de santé. Ce seront des indices pour déterminer la structure responsable de votre souffrance.
La majorité de ces douleurs sont heureusement bénignes, bien que parfois très intenses ; nous allons les détailler ensemble pour vous aider à soulager votre douleur au niveau du coeur. Cependant, certaines douleurs cardiaques nécessitent un traitement en urgence. Il est donc important dans un premier temps de reconnaître les symptômes et de les différencier pour pouvoir avoir une prise en charge adaptée.
Comment savoir si une douleur thoracique est grave ou non ?
Il arrive parfois qu’une douleur à la poitrine soit le signal d’alerte d’une maladie grave.
Une douleur à la poitrine peut être grave si :
- la douleur est intense, brutale et constrictive. Le patient place souvent le poing fermé contre sa poitrine pour décrire sa douleur,
- la souffrance perdure au repos et persiste plus de 5 minutes,
- elle irradie en direction du cou, de la mâchoire, des bras, dans votre dos ou votre abdomen.
- elle est plus vive lorsque vous respirez,
- la douleur ne disparaît pas spontanément ou lors de la prise de votre médicament pour le cœur (si vous avez déjà eu des troubles cardiaques).
Observez également la personne atteinte, vous noterez souvent des signes de malaise : un essoufflement, une pâleur, des troubles de la conscience, une sudation, des vertiges, de l’angoisse ou une faiblesse inhabituelle.
Vous pouvez également prendre le pouls de la personne concernée au niveau des poignets ou sur un côté du cou : le pouls est-il rapide et irrégulier ? L’association de plusieurs de ces signes peut faire suspecter une urgence cardio-vasculaire. Vous devez appeler le samu (le 15) pour être rapidement pris en charge.
Si ce n’était pas le cœur qui me donne mal à la poitrine ?
Beaucoup de causes peuvent provoquer une douleur à la poitrine, les médecins en ont référencé plus de 80. Fort heureusement, fréquemment l’atteinte n’est pas grave, mais le diagnostic de cette douleur n’en demeure pas moins complexe. Même si votre douleur n’entraîne pas une urgence vitale, elle reste handicapante au quotidien. Voici quelques-unes des causes possibles.
La précordialgie
Etymologiquement, une précordialgie signifie une douleur située en avant du cœur. On l’utilise pour définir une douleur au niveau du thorax antérieur gauche, mais elle peut irradier en direction du cou et du bras gauche. Ce terme ne renseigne pas sur l’intensité de la douleur.
Les précordialgies sont très fréquentes puisqu’elles représentent de 5 à 25% des consultations dans les services d’urgence. Tout le monde peut y être sujet. 20% des consultations en urgence pédiatrique seraient pour ce motif !
Les causes d’une précordialgie sont très variées : une atteinte de l’enveloppe du cœur ou des poumons, des troubles digestifs, des atteintes de la paroi du thorax (fracture, rhumatismes… ), le zona, etc. L’anxiété et la surconsommation d’excitants peuvent également causer des précordialgies.
Stress et douleur à la poitrine
La combinaison de l’anxiété avec des douleurs thoraciques est bien connue. Cela représente 17,5% des douleurs à la poitrine.
Cette relation a plusieurs explications. Lorsqu’une personne est angoissée, sa respiration est plus superficielle et rapide. Sa cage thoracique et ses muscles se trouvent davantage sollicités. Cela prédispose aux tensions douloureuses. Nous avons tous expérimenté lors d’un stress, la sensation d’une « boule au ventre » ou d’un poids sur le sternum. Ceci est provoqué par la contraction de notre diaphragme et la tension des tissus entourant nos organes thoraciques.
De même, lors d’un stress, notre corps sécrète des hormones pour se préparer à faire face. Ce sont les catécholamines, vous en connaissez probablement l’une d’elles, l’adrénaline. Comme les autres catécholamines, elle agit sur de nombreux systèmes de notre corps. Elles augmentent notamment la pression artérielle et la fréquence cardiaque, sollicitant encore notre thorax.
Enfin, la localisation des précordialgies est source de stress. On s’inquiète, ce qui a tendance à majorer le stress et les tensions thoraciques. C’est un cercle vicieux.
Névralgie intercostale : une douleur électrique au niveau du coeur
Notre thorax est entouré par 12 paires de côtes. Entre chaque côte, se trouvent des nerfs, des vaisseaux et des muscles. Une névralgie intercostale est une irritation ou une inflammation du nerf situé entre deux côtes. C’est le même phénomène que pour une sciatique. L’irritation de ce nerf provoque une douleur thoracique, qui peut être unilatérale ou bilatérale. Elle évoque souvent un coup de poignard. Elle peut irradier tout le long des côtes ou être ponctuelle. Vous pouvez également ressentir des picotements ou un engourdissement localement. La douleur est augmentée par les mouvements des côtes, lorsque vous respirez, riez ou toussez. Evitez également les efforts qui potentialiseront la douleur.
Une névralgie intercostale à gauche peut être inquiétante, surtout lorsque la douleur irradie dans le bras gauche. Une fois tout signe de gravité éloigné, il faut rechercher la cause d’irritation du nerf intercostal. Les possibilités ne manquent pas : une infection comme le zona, une chirurgie du thorax source d’adhérences, un traumatisme, des rhumatismes, une contracture des muscles intercostaux, de l’arthrose ou même une perte de mobilité de votre thorax.
Les personnes pratiquant les sports de combat et de vitesse, les femmes enceintes et les personnes anxieuses sont sujettes aux névralgies intercostales.
Douleurs musculaires (pectoral et intercostaux)
28 à 49% des douleurs thoraciques sont causées par des troubles de la paroi thoracique : troubles musculaires, chocs, névralgies intercostales…
Notre système musculaire participe à la dualité de notre thorax : il permet d’amortir les chocs et de le mouvoir pour la respiration. Notre cage thoracique est également un relais musculaire avec les épaules, les cervicales et les lombaires.
Notre thorax doit donc répondre à de nombreuses contraintes, tout comme les muscles le recouvrant. De fait, cette zone est exposée aux blessures : élongation, déchirure ou simple contracture musculaire. Les muscles les plus touchés sont les intercostaux et le grand pectoral. Leurs spasmes peuvent créer des précordialgies. De même, une contracture du diaphragme limitera la mobilité de l’ensemble du thorax.
Les autres douleurs au niveau du coeur
Les causes d’une précordialgie sont extrêmement variées en dehors du système cardio-vasculaire.
- Les poumons et leurs enveloppes peuvent créer des douleurs à la poitrine lors d’infections comme une bronchite aigue ou une pleurésie. La présence de fièvre aide le diagnostic. Les maladies, comme l’asthme, et les pneumothorax créent des douleurs thoraciques.
- 4 à 20% des douleurs thoraciques sont d’origine digestive. Les troubles œsophagiens, tels que les reflux, sont principalement en cause. Ils miment parfaitement un problème cardiaque. A la différence de ces derniers, la prise de nourriture a une influence sur la douleur. La position allongée augmente aussi les souffrances.
- Certaines maladies rhumatismales provoquent des douleurs en atteignant la paroi de notre « coffre ». C’est le cas par exemple pour la spondylarthrite ankylosante, le syndrome de Tietze et la fibromyalgie. Pour celle-ci, les patients ont « mal de partout », mais une sensation d’essoufflement est aussi présente.
Quel traitement naturel pour ma douleur à la poitrine ?
L’ostéopathie :
Vous pouvez consulter un ostéopathe sans passer par votre médecin. Dans un premier temps, l’ostéopathe vous posera des questions et réalisera des tests pour vérifier que votre douleur relève de son champ de compétence.
Une fois toute pathologie grave écartée, votre thérapeute palpera votre thorax et observera votre respiration. Il vérifiera la bonne mobilité de vos vertèbres et de vos épaules qui fonctionnent en relation avec votre thorax. Si vous présentez des cicatrices suite à une opération, votre ostéopathe contrôlera l’absence d’adhérences. Il n’est pas rare d’y sentir des zones fibreuses, les tissus perdant en élasticité en cicatrisant.
Il évaluera l’état du diaphragme, qui affecte la mobilité des côtes et de l’ensemble du thorax. Les événements stressants ont tendance à l’affecter et modifier la mécanique respiratoire.
Une fois son diagnostic fait, l’ostéopathe utilisera tout un panel de techniques pour redonner de la mobilité aux structures qui en ont besoin : côtes, vertèbres, muscles, organes, tissus à l’intérieur du thorax…Ces techniques sont adaptées au cas par cas. A la fin de la consultation, vous pouvez vous sentir plus léger ou respirer plus librement. Quelques conseils complèteront la consultation pour que les bénéfices perdurent.
La cohérence cardiaque :
C’est une technique de plus en plus connue. Sa pratique est simple et sans contre-indication. Il s’agit d’utiliser la respiration pour gérer son stress et ses émotions. La cohérence cardiaque permettrait :
- une diminution de l’hypertension artérielle et du risque cardio-vasculaire.
- l’apaisement,
- une augmentation de la concentration et de la mémorisation facilitant l’apprentissage. Elle est recommandée pour les personnes souffrant de troubles de l’attention et d’hyperactivité.
- une meilleure tolérance à la douleur,
- une action sur certaines de nos hormones ou neurotransmetteurs : les hormones du stress sont diminuées, contrairement à celles associées au plaisir ou aux émotions positives,
- une mobilisation en douceur de notre cage thoracique.
Pour en savoir plus sur les bienfaits de la cohérence cardiaque : https://www.reflexosteo.com/bl...
Comme tout exercice, c’est la régularité qui porte ses fruits. Pour trouver le bon rythme, il existe un moyen mnémotechnique simple : 365, 3 fois par jour, 6 respirations par minute, 5 secondes d’inspiration et autant pour l’expiration. Chaque session d’exercice doit durer 5 minutes. De multiples applications existent pour vous guider.
et votre éventuelle expérience avec l’ostéopathie !
Temoignages
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Anthony
Douleur gêne oppresion
Bonjour je me presente anthony je souffr dun mal de vivre et anxieux de nature j'ai 42 ans plus de snes a ma vie depuis quelque temps oppression thoraciques maix au coeur comme des decharche electrique fatigué pe'nssif et inquiet
Peut on me rassurer ? J'ai peur merci