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Douleur des adducteurs : une douleur à ne pas traiter par-dessus la jambe !

douleur aux adducteurs

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Les adducteurs de la cuisse sont des muscles puissants qui peuvent nous gâcher le quotidien lorsqu’ils deviennent douloureux. Leur atteinte n’est pourtant pas si rare, surtout chez le sportif professionnel ou amateur. Pourquoi sont-ils si souvent blessés ? Comment soigner les adducteurs ? Et, avant toute chose, votre douleur est-elle vraiment une douleur des adducteurs ?

Mieux connaître les adducteurs

Pour nous mettre en jambes, commençons par détailler cette région de notre corps.

On désigne sous le terme d’adducteurs les muscles permettant de rapprocher un membre de l’axe central de notre corps. On trouve des muscles adducteurs dans nos mains, nos pieds, nos épaules… Nous nous intéresserons ici uniquement aux muscles permettant de rapprocher nos genoux l’un de l’autre. Ce sont les plus connus et les plus puissants des muscles adducteurs.

5 muscles participent à l’adduction de la cuisse : le pectiné, le gracile ou droit interne, le court, le long et le grand adducteur. Ils relient le pubis à l’intérieur de la cuisse. En cas de lésion, ils peuvent provoquer des douleurs tout le long de leur trajet.

Le muscle long adducteur est celui qui est le plus souvent à l’origine des douleurs, il représente 62 à 90% des blessures des adducteurs.

Les adducteurs permettent donc l’adduction de la cuisse, mais aussi la stabilisation du bassin et du membre inférieur. Certains de ces muscles interviennent aussi dans d’autres mouvements de la hanche : flexion, extension et rotation.

adducteurs anatomie

Qu’est-ce qui fait mal aux adducteurs ?

Les adducteurs sont particulièrement exposés aux blessures, de par leur importance dans notre statique et leur utilisation accrue dans certains sports. Les lésions des adducteurs sont très fréquentes chez les pratiquants de football, de hockey sur glace, de tennis, de rugby, d’escrime, de la danse, de la course à pied…

Ils sont situés dans une zone de carrefour des forces entre le tronc et les membres inférieurs. On peut observer d’ailleurs une continuité des fibres tendineuses entre le long adducteur et le muscle grand droit opposé, celui des tablettes de chocolat. Cette continuité anatomique est importante pour la stabilité du bassin.

Certaines études montrent que les douleurs aux adducteurs sont prédisposées par un déséquilibre des forces entre les adducteurs et les abdominaux (souvent déficitaires). De même, un déséquilibre entre les muscles adducteurs et abducteurs (ceux écartant les jambes) augmente considérablement le risque de lésion. C’est le cas pour les joueurs de rugby qui ont un risque de blessures des adducteurs 17 fois plus élevé !

Pour visualiser plus facilement, on pourrait comparer cette situation à une toile d’araignée dont le centre est notre bassin. Les fils raccrochant la toile à son environnement sont nos muscles. Si on rompt certains fils, le centre de la toile risque de tanguer.

Lors d’une faiblesse musculaire, on déséquilibre notre bassin, ce qui empêchera notre corps de bien encaisser les contraintes mécaniques qu’on lui impose. Cela nous prédispose aux blessures.

Les tendons des adducteurs, particulièrement celui du long adducteur, ont une petite zone d’insertion et sont courts. L’apport sanguin y est faible, par contre la zone est très innervée. Ceci explique les douleurs parfois très vives.

Une douleur aux adducteurs, ça ressemble à quoi ?

Comme pour chaque muscle, on peut distinguer des blessures au niveau :

  • de la zone d’insertion du tendon sur l’os : ce sont les tendinites d’insertion.
  • du tendon en lui-même : c’est une tendinite.
  • de la jonction entre le tendon et le muscle ou du corps musculaire en lui-même : il peut s’agir de contracture, d’élongation, de déchirure ou de rupture. La jonction tendon/muscle est le site le plus courant des lésions des adducteurs.

Les douleurs peuvent apparaître :

  • progressivement : la douleur apparaît insidieusement suite à un changement de nos habitudes sportives. C’est le cas pour les tendinites classiques ou d’insertion
  • brutalement : suite à un traumatisme ou une contraction violente des adducteurs, le sportif est immédiatement limité. Cela concerne surtout les blessures musculaires. L’atteinte est unilatérale.

La douleur des adducteurs est sur la partie interne de la cuisse et/ou sur le pubis. En fonction de la blessure, on peut retrouver un gonflement ou un hématome. Il peut exister une zone sensible à la palpation.

La douleur est souvent reproduite lors de l’étirement du muscle ou lors d’une contraction contre résistance. On peut aussi souffrir en se tenant debout sur une seule jambe, en montant ou descendant les escaliers… Certaines lésions entraînent une perte de force des adducteurs.

douleur adducteurs bassin genou sport

La tendinite des adducteurs

Pour les tendinites, la douleur apparait progressivement. Elle survient dans les premiers temps après l’effort et disparaît avec le repos. Petit à petit, la douleur est présente pendant le sport. Si elle n’est pas traitée, elle affecte les performances sportives puis la vie quotidienne, obligeant le sportif au repos.

Les élongations et déchirures

Les élongations ou déchirures provoquent une douleur immédiate et invalidante. Bien souvent, nous sommes contraints d’arrêter immédiatement l’activité en cours.

La pubalgie

Très connue et médiatisée par les internationaux du football, elle concerne 18% des sportifs quel que soit le sport pratiqué.

La pubalgie, qui signifie littéralement "douleur du pubis", provoque des douleurs du bas ventre pouvant irradier sur l’intérieur des cuisses, les organes génitaux et le pli de l’aine. L’atteinte peut être unilatérale ou bilatérale. Elle concerne les sportifs.

Plusieurs lésions peuvent provoquer une pubalgie :

  • une atteinte de la symphyse pubienne, articulation située à l’avant et au milieu du bassin,
  • une tendinite d’insertion des grands droits,
  • une tendinite d’insertion des adducteurs,
  • une atteinte de la paroi abdominale et du pli de l’aine.

La pubalgie est souvent une conséquence de plusieurs de ces lésions. Son traitement est souvent pluridisciplinaire.

Qui peut être concerné par une douleur des adducteurs ?

La lésion des adducteurs concerne les sportifs avec des activités en pivot ou avec une forte mobilisation du bassin : foot, rugby, course à pied, hockey ou patinage de vitesse…

Les hommes sont davantage sujets à une douleur des adducteurs. Ils représentent deux tiers des patients pour ce motif. La taille semble influencer également l’apparition de ces douleurs. Les personnes de grande taille sont davantage exposées.

Comme bien souvent, la présence d’un antécédent au niveau de cette région favorise des troubles futurs.

Une inégalité de longueur des membres inférieurs, des pieds plats ou des troubles posturaux favorisent un tonus musculaire asymétrique et une surcharge mécanique de la région.

Pourquoi j’ai mal aux adducteurs ?

Beaucoup de facteurs peuvent causer une douleur des adducteurs :

  • les déséquilibres musculaires : entre les adducteurs et les abdominaux ou les muscles de l’intérieur et de l’extérieur des cuisses. Il est donc important d’avoir une préparation sportive complète pour prévenir les blessures.
  • une augmentation de l’activité sportive trop brutale qui entraîne une surcharge mécanique de la région du bassin et une fatigue musculaire.
  • une modification du terrain de sport : les terrains lourds et gras entraînent davantage de lésions des adducteurs.
  • des chaussures inadaptées : trop anciennes ou avec une correction inadaptée, par exemple, pour la course à pied.
  • des étirements inadéquats ou absents des adducteurs et des ischio-jambiers (muscles de l’arrière de la cuisse).
  • une diminution d’amplitude d’une des articulations du bassin : les contraintes mécaniques ne seront pas équitablement réparties entre les différentes structures. Les adducteurs seront plus sollicités.

Comment soigner ma douleur des adducteurs ?

Face à une douleur des adducteurs, la première chose à faire, quelle que soit l’atteinte, est de se reposer. Il ne faut pas traîner pour prendre cette décision, l’atteinte des adducteurs ayant tendance à s’aggraver et à devenir chronique.

L’origine d’une douleur des adducteurs étant souvent multifactorielle, une prise en charge multidisciplinaire est intéressante.

Le médecin généraliste ou du sport pose le diagnostic. Il peut s’aider pour cela d’un IRM ou d’une échographie. En fonction de la lésion, il prescrira des anti-inflammatoires ou des antalgiques et des séances de rééducation. Pour les cas plus graves, une infiltration du tendon des adducteurs peut vous soulager. La chirurgie est utile uniquement pour les cas rebelles ou les ruptures totales.

Le kinésithérapeute va permettre de rétablir les déséquilibres musculaires par des exercices de renforcement des abdominaux et des adducteurs. Il vous fera travailler la stabilisation du bassin. Enfin, il vous apprendra à vous étirer correctement pour limiter de nouvelles blessures. Son intervention est importante pour éviter les récidives.

Le podologue vérifiera votre posture. A l’aide de semelles pour le sport ou la vie quotidienne, il vient corriger d’éventuels déséquilibres : appui prononcé à l’intérieur du pied, inégalité de longueur des jambes…

L’ostéopathe contrôle la bonne mobilité de vos différentes articulations : bassin, pieds, genoux, rachis… Comme nous l’avons vu, des restrictions de mobilité articulaires ou des tensions musculaires vont favoriser les blessures. Votre thérapeute peut également travailler au niveau de votre ventre. Son approche est complémentaire de celle du kinésithérapeute et du podologue. Il est intéressant de le consulter avant de les voir.

douleur adducteurs traitement

Quelques conseils pour éviter la douleur des adducteurs

Pour soulager la douleur :

  • hydratez-vous !
  • les douleurs sont parfois soulagées par l’application de froid sur la zone pendant 10 minutes. Vous pouvez renouveler l’application.
  • si vous n’êtes pas allergique, massez l’intérieur des cuisses en mélangeant quelques gouttes d’huile essentielle de Gaulthérie ou d’Hélichryse dans de l’huile d’arnica.

Mieux vaut prévenir que guérir :

  • étirez-vous régulièrement,
  • complétez votre activité sportive par d’autres pour éviter de solliciter toujours les mêmes muscles,
  • gardez un bon tonus des abdominaux,
  • soyez progressif dans vos changements d’habitudes sportives.

Et si ce n’étaient pas les adducteurs ?

Attention, d’autres lésions peuvent provoquer des douleurs au niveau du pubis, de l’aine et de l’intérieur de la cuisse. Les atteintes possibles sont nombreuses : les fractures de fatigue du bassin, l’arthrose de la hanche, des hernies, des maladies rhumatismales, les atteintes neurologiques, des problèmes discaux… Chez les enfants, il faut être vigilant à certaines anomalies du cartilage de croissance de la hanche.

Ces douleurs peuvent aussi être la conséquence de troubles gynécologiques ou des voies urinaires. Soyez attentif à la présence d’autres symptômes !

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