Une douleur au bras gauche : c'est quoi le problème ?
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Vous ressentez une douleur au bras gauche aiguë ou chronique, au repos ou au mouvement et vous ignorez ce que cela peut-être ? Cet article est fait pour vous.
Nous allons voir les différentes pathologies plus ou moins graves pouvant entraîner une douleur du bras globale ou précise. Il est important de consulter pour vos douleurs et de ne surtout pas les laisser s’installer dans le temps. Même si la lecture de cet article vous aiguille sur la pathologie dont vous souffrez peut-être, il est important de consulter un professionnel qui posera le diagnostic en vous posant des questions précises et en vous examinant.
Quelques notions de l'anatomie du bras
Anatomiquement, le bras correspond uniquement à la partie du membre supérieur allant de l’épaule au coude.
L’épaule est composée de plusieurs articulations : l’articulation gléno-humérale, l’articulation acromio-claviculaire et l’articulation sterno-costo-claviculaire. On retrouve également un plan de glissement scapulo-thoracique entre l’omoplate et les côtes.
Cette articulation est très mobile, elle doit donc être stabilisée. La stabilité est contrôlée par les ligaments ainsi que certains muscles de l’épaule. Les muscles de l’épaule étant très nombreux et particulièrement sollicités quotidiennement, ils sont sources de nombre de pathologies.
Du point de vue neurologique, les muscles du bras et la sensibilité du bras sont contrôlées par les nerfs issus du plexus brachial dont les racines trouvent leur origine au niveau cervical. Les plexus brachiaux droit et gauche se trouvent au niveau de la base du cou de part et d’autre au creux de l’orifice supérieur du thorax.
Pathologies à évoquer en cas de douleur au niveau du bras gauche
Les pathologies graves du bras : prise en charge en urgence
- L'infractus du myocarde
Tout d’abord, une douleur globale du bras gauche peut être le signe d’un infarctus du myocarde ou « crise cardiaque ».
Urgence vitale absolue, l’infarctus du myocarde est une nécrose d’une partie du cœur suite à un défaut de vascularisation de cette zone par les artères coronaires. Ce défaut de vascularisation s’explique par une artère bouchée par un caillot, rétrécie par des plaques d’athérome ou fermée par un spasme. L’absence ou l’insuffisance de vascularisation entraîne forcément un mauvais apport en oxygène à l’origine de la nécrose d’une partie plus ou moins importante du muscle cardiaque.
Les symptômes de l’infarctus du myocarde sont une douleur très intense au milieu du thorax, une sensation de serrement ou d’oppression par vague ou brutale et une irradiation vers le cou, les mâchoires, l'épaule ou le bras gauche. On peut retrouver également une fatigue importante, des essoufflements, des palpitations, des sueurs, une pâleur, des nausées ou des vomissements.
Une douleur au bras gauche associée à ces symptômes doit faire investiguer un trouble cardiaque en urgence.
Les facteurs de risque de l’infarctus du myocarde sont le sexe, l’âge et les antécédents familiaux, éléments sur lesquels on ne peut pas agir. Cependant certains facteurs peuvent être contrôlés tels qu’une alimentation trop riche en graisses saturées (mauvaises graisses contrairement aux graisses insaturées, nécessaires dans l’alimentation), le tabac, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète, la sédentarité, le surpoids, le stress …
En cas de suspicion d’infarctus du myocarde suite aux symptômes que vous présentez, il est vital d’appeler immédiatement le 15 pour être pris en charge en urgence !
- Les fractures de l’humérus
La fracture de l'humerus survient, en général, sur des traumatismes assez importants chez les patients jeunes mais sur de simples chutes de sa hauteur chez les patients âgés souffrant au préalable d’ostéoporose.
Les signes de la fracture de l’humérus sont une douleur importante et une impossibilité de bouger le bras et l’épaule. Le patient présente une attitude spécifique, celle dite « des traumatisés du membre supérieur » (plie son coude à 90° avec l’avant-bras reposé sur le ventre et la main opposée soutient le coude du côté douloureux). On peut également retrouver un œdème et un hématome au niveau du moignon de l’épaule.
Bien sûr, il s’agit d’une urgence que cette fracture soit simple ou avec des signes de gravité (fracture déplacée voire ouverte, lésion vasculaire ou neurologique, …). Il est important de réaliser une radiographie rapidement voire un scanner afin d’éliminer la possibilité d’atteintes graves (vasculaires ou neurologiques).
La fracture de la clavicule a généralement lieu lors d’un traumatisme et est particulièrement fréquente chez les enfants.
Au niveau des symptômes, on retrouve une douleur vive, un abaissement de l’épaule, un œdème et un hématome. La douleur est aggravée à la palpation, cependant la mobilité du bras est globalement conservée.
Le diagnostic se fait par radiologie. Il est très rare d’opérer une fracture de la clavicule, le traitement se fait par immobilisation ou anneaux claviculaires (bandages ajustables) le temps de la consolidation.
- La luxation de l’épaule
La luxation de l'épaule correspond à la sortie de la tête de l’humérus hors de la cavité (cavité glénoïdale de la scapula anciennement omoplate) où elle se trouve. Cette articulation gléno-humérale de l’épaule est très instable et possède donc de très nombreux ligaments pour la stabiliser mais également des muscles qui, en plus d’être moteurs, responsables des mouvements, jouent aussi un rôle dans la stabilité de l’articulation. Les luxations les plus fréquentes sont les luxations antérieures de la tête de l’humérus.
Les symptômes de la luxation sont une douleur très importante dans l’épaule et le bras avec une impossibilité des mouvements. Visuellement, on voit une déformation au niveau de l’épaule avec perte du galbe de l’épaule associée ou non à un gonflement.
Les causes les plus fréquentes de luxation sont lors de traumatismes sportifs, de chute sur la main ou le coude et d’accidents de la route.
Sans lésion neuro-vasculaire, la luxation doit être réduite puis l’épaule est immobilisée pendant plusieurs semaines et s’en suit de la rééducation.
Malheureusement les récidives de luxations de l’épaule sont extrêmement fréquentes et surviennent au fur et à mesure sur des traumatismes de moins en moins importants, parfois même sur de simples mouvements.
Les pathologies de l'épaule et du bras prises en charge par l'ostéopathie
- La névralgie cervico brachiale
La névralgie cervico-brachiale est une irritation ou une compression d’un nerf du plexus brachial (nerfs sortant des cervicales au niveau du cou) entraînant une douleur le long du bras selon le trajet du nerf atteint. Cette irritation ou compression peut être due, le plus souvent, à de l’arthrose ou à une hernie discale cervicale. Les autres causes peuvent être une atteinte du plexus ou des cervicales lors d’un traumatisme (accident de la route, traumatisme sportif), un cancer, une infection virale, un déséquilibre hormonal, une intoxication, …
Les symptômes de la névralgie cervico-brachiale, appelée communément « sciatique du bras », sont une douleur après un effort plus ou moins violent, des décharges électriques au niveau du bras selon un trajet précis (celui du nerf atteint), des fourmillements dans les mains ou certains doigts. La plupart du temps les signes sont retrouvés sur un seul côté. On peut également retrouver une perte de sensibilité de la main et/ou de certains doigts, une perte de force, des maux de tête, des vertiges et une limitation des mouvements de la tête.
On diagnostique la névralgie cervico-brachiale grâce aux douleurs et symptômes décrits par le patient. La cause de celle-ci peut-être recherchée par radiographie, IRM ou scanner.
Selon la cause de la douleur, l’ostéopathie est particulièrement conseillée lors d’une névralgie cervico-brachiale. Elle peut être associée à de la kinésithérapie afin d’optimiser les résultats.
- La tendinite de la coiffe des rotateurs
La tendinite de la coiffe des rotateurs est une inflammation souvent chronique d’un ou de plusieurs tendons formant cette coiffe des rotateurs (muscles supra-épineux, infra-épineux, petit rond, sub-scapulaire, long biceps). Le tendon le plus souvent atteint est celui du supra-épineux. Non prise en charge ou mal traitée, cette tendinite peut mener à une rupture partielle ou totale du tendon, c’est la rupture de la coiffe des rotateurs.
La cause principale de cette pathologie est la réalisation de gestes répétés dans le cadre de l’activité professionnelle ou sportive. La répétition de ces mouvements entraîne une usure trop rapide de celui-ci qui n’exerce plus ses fonctions correctement. Etant donné qu’il a un rôle opposé à un autre muscle, le deltoïde, pour garder la tête humérale bien centrée au niveau de l’articulation, lors de cette usure, la tête humérale a tendance à se décentrer. Ce décentrage de la tête humérale entraîne des contraintes supplémentaires sur le tendon qui s’abîme d’autant plus et cause alors des douleurs de plus en plus importantes.
Les symptômes de cette pathologie sont une douleur d’apparition progressive lors de l’élévation du bras au niveau de la face antéro-externe de l’épaule, une raideur de l’épaule avec une limitation des mouvements de plus en plus importante au fur et à mesure de l’évolution de la pathologie, une diminution de la force progressive également. De nombreux tests médicaux de l’épaule existent permettant de tester les différents muscles et tendons afin de diagnostiquer le ou les tendons en souffrance.
Comme pour toute tendinite, l’ostéopathie et la kinésithérapie associées ont un effet très bénéfique sur cette pathologie. Evidemment, plus la pathologie est prise en charge tôt, plus les résultats peuvent être positifs rapidement.
- La capsule rétractile
La capsulite rétractile est une atteinte de la capsule articulaire autour de l’épaule. Il s’agit d’une rétractation de la capsule entraînant une diminution très importante de la mobilité de l’épaule.
Les symptômes de la capsulite rétractile sont des douleurs permanentes de l’épaule en particulier la nuit et une raideur de l’articulation avec une limitation très importante des mouvements.
Plusieurs choses peuvent soulager les douleurs comme la chaleur (douche chaude, bouillote, …), des étirements à condition d’absence de douleurs, des massages (avec ou sans huiles essentielles) et bien sûr l’ostéopathie.
- L'entorse accromio claviculaire
L’entorse acromio-claviculaire est une atteinte des ligaments responsables de la stabilité de l’articulation acromio-claviculaire entre l’acromion de la scapula (omoplate) et l’extrémité distale de la clavicule. Comme pour toute entorse, il y a différents stades :
- simple étirement des ligaments
- rupture partielle des ligaments
- rupture totale des ligaments
Les entorses acromio-claviculaires surviennent sur de gros traumatismes au sport, lors d’un accident de la voie publique ou d’une chute sur l’épaule.
Les symptômes de ce type d’entorse sont une douleur localisée au niveau de l’articulation c’est-à-dire sur la partie supérieure et externe de l’épaule, un œdème, un hématome, une douleur à la mobilisation de l’épaule. Un des signes spécifiques de cette entorse est la « touche de piano ». En effet, l’atteinte des ligaments maintenant l’articulation entraîne une élévation de l’extrémité de la clavicule semblable à une touche de piano.
La prise en charge ostéopathique se fait plus ou moins tôt selon la gravité de l’entorse. En effet, une entorse acromio-claviculaire grave peut nécessiter une prise en charge chirurgicale.
Les tendinopathies du coude sont des inflammations des tendons des muscles de l’avant-bras s’insérant à ce niveau. Elles peuvent entraîner, parmi les symptômes, une douleur irradiant vers le bras.
On nommera aussi l’arthrose de l’épaule bien qu’elle soit assez rare au niveau de cette articulation. L’arthrose entraîne une douleur chronique et une limitation des mouvements du bras qui peuvent être douloureux.
Prise en charge ostéopathique d’une douleur du bras gauche
L’anamnèse en début de consultation permet d’éliminer les pathologies graves nécessitant une réorientation du patient en urgence (pathologie cardio-vasculaire, fractures, luxation).
Suite à cela, l’ostéopathe réalisera des tests médicaux notamment en cas de suspicion de névralgie cervico-brachiale afin de cibler le nerf touché ou de suspicion de tendinopathie de la coiffe des rotateurs pour connaître le ou les tendons en souffrance.
Il fera ensuite les tests ostéopathiques afin de mettre en lien les tensions et pertes de mobilité retrouvées avec vos douleurs. Ces tests auront lieu au niveau :
- des cervicales,
- des orifices supérieurs du thorax (à la base du cou),
- des articulations et plan de glissement de l’épaule,
- du coude, de l’avant bras, du poignet et de la main.
Les tests seront réalisés des 2 côtés. En effet, les tests sont à comparer entre le côté sain et le côté en souffrance. Bien entendu, une prise en charge ostéopathique signifie une prise en charge globale du patient. Le praticien réalisera donc des tests de la tête aux pieds même pour une douleur du bras gauche uniquement.
L’ostéopathe vous traitera par des manipulations ostéopathiques selon les résultats de ces tests et les liens anatomiques qu’il aura fait pouvant expliquer vos souffrances.
En fin de consultation, il vous donnera des conseils généraux mais également adaptés à votre situation, à vos habitudes et pratiques.
Article écrit par Caroline Baillet, ostéopathe DO à Salviac
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Sophie
Douleurs cervicales épaule
Bonjour 👋 je souffre de l'epaule gauche surtout en fin de journée mais rarement de l'epaule droite , j'ai également tous les jours énormément très mal à mes cervicales avec des maux de tête violent qui me procure des vertiges et parfois des pertes d'équilibre, des douleurs à la machoire qui me fond des sensations de blocage, et parfois des problèmes de concentration je cherche mes mots .et je suis très fatiguée., à savoir que le centre anti douleurs m'a bien dit que je ne souffrais pas de fibromyalgie, en revanche mon médecin traitant pense aux symptômes d'une SEP, par contre je suis allée voir une neurologue il y a deux jours et elle m'a fait des tests et m'a dit que je lui avais donné beaucoup trop d'infos d'un coup , alors elle m'a prescrit un irm parce que mon médecin l'a obligé à me le faire faire , pour voir ce que j'ai exactement, à savoir qu'elle m'a dit peut être que cela pourrait venir de ma moelle épinière mais pour moi ce sont plus mes cervicales , mais quant je lui est parlé de mes cervicales elle ne me répondait pas.
J'attends une réponse de votre part afin de pour m'aiclairsir sur mon problème qui m'empêche de vivre normalement
Si quelqu'un peut m'aider à m'en sortir je vous en remercie par avance.
Bien cordialement.
Benhamma
Douleurs de l'épaule.
Bjr, j'aimerai bien savoir de quoi il 's' agit, depuis des années je souffres des douleur, aux épaule en particulier côté gauche. Une douleur qui me réveille la nuit surtout après l'effort., cette douleur avec battement à l'oreille comme un point au omoplates, devant tout le bras coude jusqu'au doigts impossible de faire de bouger. Cordialement benh.