Maladie de Parkinson et ostéopathie
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Classée parmi les troubles neurodégénératifs, la maladie de Parkinson est aujourd’hui deux fois plus fréquente en France qu’il y a 25 ans. Cette maladie qui touche le système nerveux est caractérisée par plusieurs symptômes et peut devenir handicapante, autant par les symptômes en eux-mêmes que par les douleurs qui peuvent y être associées. Quelle peut être la place d’un ostéopathe dans l’accompagnement des patients parkinsoniens ?
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
Le mécanisme de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est consécutive à un déficit de production d’un neurotransmetteur : la dopamine. Ce manque de dopamine déclenche l’apparition des symptômes (voir ci-dessous) et est lié en général à la destruction des cellules qui le produisent, les neurones dopaminergiques.
Les causes de la maladie de Parkinson
Comme pour la plupart des troubles neurodégénératifs, on identifie aujourd’hui plusieurs causes à la maladie de Parkinson. On peut les classer en deux catégories : les causes génétiques et les causes environnementales.
Facteurs génétiques
Les dernières avancées de la recherche scientifique dans ce domaine ont mis en évidence que plusieurs mutations génétiques peuvent être causales de la maladie de Parkinson. Elles restent rares, et, dans ce cas, la maladie sera très probablement héréditaire. Il ne s’agit donc pas de l’origine la plus courante.
Facteurs environnementaux
En revanche, il est reconnu aujourd’hui que les principaux facteurs favorisant l’apparition de la maladie de Parkinson sont de nature environnementale. Il s’agit principalement de l’exposition à certaines substances toxiques qui, lors de contacts importants et prolongés (qui se comptent en années), détruisent certaines cellules du cerveau : les neurones dopaminergiques. La nature de ces substances toxiques peut être variée (manganèse, monoxyde de carbone, sulfure de carbone, métaux lourds…). Néanmoins, cette cause n’est pas toujours retrouvée ni suffisante pour expliquer l’apparition de la maladie : il reste une partie idiopathique que la science n’explique pas totalement.
Les symptômes de la maladie de Parkinson
C’est donc suite à la baisse de la dopamine que les symptômes de la maladie apparaissent. Mais cette apparition est lente et progressive, ce qui rend difficile le diagnostic. En général, ils ne touchent d’abord qu’un côté avec de devenir bilatéraux (bien qu’ils restent asymétriques, ce qui signifie qu’un côté est plus touché que l’autre).
Les symptômes principaux reposent sur une triade :
- tremblement de repos : le plus connu du grand public, il s’agit donc d’un tremblement fin qui concerne principalement les extrémités (doigts et mains).
- akinésie : l’akinésie définit la lenteur et la difficulté à faire des mouvements, notamment s’ils sont complexes et nécessitent une coordination. Elle est parfois confondue avec de la fatigue ou de l’engourdissement.
- rigidité musculaire : la rigidité ou raideur musculaire est liée à l’hypertonicité (tension excessive) des muscles. Elle peut s’exprimer au mouvement (par des douleurs, des crampes…) mais aussi en statique dans la posture (corps voûté vers l’avant, tête baissée…).
D’autres symptômes peuvent apparaître avec le temps. On peut dénoter :
- une plus grande fatigabilité (baisse d’endurance et de rendement dans les activités) et une fatigue globale.
- des difficultés motrices consécutives à l’akinésie (piétinement à la marche…) et à la rigidité musculaire, des troubles du langage, de l’écriture, de l’équilibre…
- des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire, des troubles du sommeil…
- il ne faut pas non plus sous-estimer les répercussions psychologiques de la maladie qui s’accompagne malheureusement souvent de dépression.
Le suivi des patients parkinsoniens
Comment se fait le diagnostic ?
À cause de l’apparition lente et progressive des symptômes, le diagnostic de la maladie de Parkinson est souvent lui aussi très long à être posé. En effet, ce diagnostic repose quasi-exclusivement sur l’examen clinique. Il est tout de même recommandé d’avoir l’avis d’un neurologue avant de commencer un traitement.
Il arrive parfois que des examens complémentaires soient effectués (scanner, IRM, biopsie), en général pour éliminer d’autres causes possibles des symptômes et confirmer le diagnostic.
Quel est le traitement médical de la maladie de Parkinson ?
Le traitement médical repose sur la prise de médicaments : les antiparkinsoniens. Ces médicaments n’ont pas toujours la même efficacité selon le patient et la nature précise de ses troubles, c’est pourquoi il est important qu’ils soient prescrits par un spécialiste et que le suivi soit régulier.
Les médicaments antiparkinsoniens…
Les plus fréquents sont la Levodopa (ou L-Dopa) et les agonistes dopaminergiques. Dans les deux cas, le but est de créer une synthèse artificielle de dopamine pour compenser le déficit.
- La Levodopa (ou L-Dopa) est un précurseur de la dopamine et le corps va la transformer en dopamine. Elle est très efficace pour contrer les troubles moteurs et assez peu sur les autres signes.
- Les agonistes dopaminergiques sont des molécules proches de la dopamine et agissent en reproduisant les effets de ce neurotransmetteur : ils permettent un effet plus large que la Levodopa, notamment sur le retentissement psychique (syndrome dépressif).
… et leurs effets secondaires
Malheureusement, comme tous les médicaments, ces traitements ont des effets secondaires. On peut tout d’abord noter que la Levodopa comme les agonistes dopaminergiques sont susceptibles de causer des dyskinésies (des mouvements involontaires non-contrôlables et anormaux). Elles ne sont pas présentes en permanence mais peuvent être particulièrement gênantes voire dangereuses.
En plus de cela, de nombreux effets secondaires indésirables sont possibles :
- des nausées et des vomissements, surtout au début du traitement,
- de la constipation par la suite,
- des vertiges le matin, liés à de l’hypotension,
- de la somnolence, ce qui accentue la fatigue déjà présente,
- des hallucinations et des épisodes de délires.
Quel accompagnement paramédical pour les patients parkinsoniens ?
En plus du traitement médicamenteux, d’autres thérapies sont mises en place pour accompagner les patients.
L’orthophonie aide à préserver le plus possible le langage et rééduquer lorsque cela est nécessaire. Elle permet aussi de lutter contre les troubles de la déglutition ou de l’écriture. Elle est très importante pour limiter l’isolement social.
De la kinésithérapie est aussi souvent prescrite pour diminuer les raideurs musculaires et entretenir le plus longtemps possible l’autonomie et les capacités motrices physiques. Elle doit être commencée dès la pose du diagnostic afin de diminuer le plus possible les répercussions de la maladie.
On peut également recommander de consulter un psychologue lorsque les répercussions psychiques sont difficiles, ainsi qu’un nutritionniste pour les divers troubles digestifs.
La place de l’ostéopathe dans la maladie de Parkinson
L’ostéopathe a toute sa place dans la prise en charge de la maladie de Parkinson, et ce sur plusieurs symptômes et dans plusieurs buts. Ce professionnel paramédical travaille par thérapie manuelle avec tout un éventail de techniques, sur l’ensemble du corps.
L’ostéopathie musculo-squelettique dans la maladie de Parkinson
Une première approche importante est l’approche dite musculo-squelettique ou structurelle. Elle permet en effet de corriger les restrictions de mobilité, les blocages et d’équilibrer les différentes de tonus musculaires (car n’oublions pas que c’est ce qui est incriminé dans la raideur caractéristique de la maladie de Parkinson). L’ostéopathe agit donc en redonnant de la mobilité aux articulations et en maintenant le plus possible la souplesse musculaire, ce qui diminue les contraintes globales, les douleurs et permet de garder plus d’autonomie.
L’ostéopathie viscérale pour le système digestif du patient parkinsonien
De nombreux symptômes digestifs sont retrouvés chez les patients parkinsoniens, et pour plusieurs causes (le manque de dopamine diminue la mobilité du tube digestif, les médicaments peuvent engendrer des nausées ainsi que de la constipation…). L’ostéopathie viscérale est une technique qui a fait ses preuves pour améliorer les troubles du transit ainsi que les douleurs abdominales. Cela permet un bien plus grand confort digestif pour les patients parkinsoniens !
L’ostéopathie sur le système respiratoire
Dans sa prise en charge globale, l’ostéopathe s’attarde également sur le système respiratoire (les côtes, le diaphragme, les poumons…). En effet, une diminution de la capacité respiratoire est souvent incriminée chez les patients atteints de la maladie de Parkinson pour plusieurs causes. Des techniques ostéopathiques permettent d’améliorer cette capacité respiratoire et de diminuer certains risques.
L’ostéopathie contre les troubles du sommeil, le stress…
Certaines techniques ostéopathiques, notamment sur le système nerveux et crânien, ont pour but de ramener un équilibre neuro-végétatif (le système qui s’occupe des fonctions inconscientes). Elles sont efficaces pour lutter contre les troubles du sommeil mais également l’anxiété.
Une prise en charge adaptée pour chaque patient Parkinsonien
L’ostéopathie, par la pluralité de ses champs d’actions, se spécifie pour chaque patient afin de travailler sur les problématiques qui lui sont propres. Cela est d’autant plus important dans la maladie de Parkinson qui, comme nous avons pu le voir, est caractérisée par de multiples symptômes dont l’expression varie d’une personne à l’autre et au cours du temps. L’ostéopathie vous permet une prise en charge sur-mesure, adaptée à vos besoins.
L’ostéopathie est donc une véritable alliée dans le bien-être physique mais aussi psychologique des patients atteints de la maladie de Parkinson.
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