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Craquements chez mon ostéopathe : crac ou pas crac ?

craquement et ostéopathie

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Un ostéopathe doit-il faire craquer ou pas ?

Vous avez pris un RDV avec un ostéopathe que vous ne connaissez peut-être pas. Vient alors une grande question qu'un patient sur deux se pose : l'ostéopathe va-t-il me faire craquer ? 

Vous avez peur que ça craque ? Que la manipulation vous fasse mal ? Ou au contraire, vous êtes de ceux qui pensent que si ça ne craque pas, ça ne marche pas ?

Mais au final, faut-il que ça craque ou peut-on s'en passer pour un traitement ostéopathie efficace ? 

Toutes ces questions sont tout à fait légitimes ! Il est bien normal de comprendre ce qui se passe quand ça craque. Stéphanie BIONDO, ostéopathe à Marseille, vous aide à y voir plus clair !



Pourquoi ça craque ?

Lors de certaines manipulations d’ostéopathie, il est possible d’entendre un craquement... Mais pourquoi craquons-nous ?

Il est important de préciser que l’ostéopathe ne fait pas craquer les os mais les articulations : dans une articulation, se trouve une capsule qui contient du liquide synovial. Ce dernier permet de lubrifier, diminuer les forces de frottement et de nourrir les cartilages. Dans ce liquide est dissous du gaz.

Lors de certaines techniques, l’ostéopathe agit sur une articulation dysfonctionnelle  qui est donc en restriction de mobilité pour des raisons diverses. Lorsque l’ostéopathe décomprime l’articulation, la pression intracapsulaire diminue et son volume augmente légèrement. Le gaz qui était dissous dans la synovie forme une bulle à l’origine du crac entendu.

On pourrait comparer ce phénomène à une bouteille de champagne : quand on l’ouvre, on entend un gros bruit, c’est le gaz de la bouteille qui s’échappe.

Les articulations qui craquent

D’après la définition donnée ci-dessus, toutes les articulations peuvent craquer lors des manipulations. En général, il s'agit des genoux, des doigts, du dos et du cou. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter tant que le craquement n'est pas associé à d'autres symptômes (tels la douleur, perte de mobilité, gonflement, rougeur, chaleur...).

En dehors de ces manipulations, beaucoup d'entre nous ont les articulations qui craquent au quotidien. En quoi le craquement pendant la séance d'ostéopathie est-il différent ?

cou qui craque et ostéopathie

Le dos qui craque pendant la séance d'ostéopathie 

Le craquement du dos pendant la séance peut paraître impressionnant. Les ostéopathes appellent cette technique le "DOG" ou "thrust dorsal" HVLA (haute vélocité basse amplitude).  Pourtant, c'est un traitement de routine pour l'ostéopathe qui maîtrise parfaitement cette technique ; contrairement à ce que vous pensez, il ne déplace pas une vertèbre ou ne la remet pas en place. 

Cette technique vise à redonner une bonne mobilité de l'articulation entre deux vertèbres dorsales et à relâcher les tissus mous qui, du fait de ce petit "blocage", pouvaient être irrités (muscles, ligaments, fascias, viscères...).

Le craquement du dos lors de la consultation d'ostéopathie est lié à une manipulation bien spécifique, très brève et sans danger puisqu'elle reste dans les limites physiologiques de l'articulation. 

En général, cette technique est utilisée pour les douleurs d’origine mécanique, en fonction du mode d’apparition de la douleur et d'autres paramètres que l'ostéopathe aura au préalable analysés avant de se lancer dans cette technique. L'ostéopathe décidera si la situation nécessite une technique ostéopathique qui craque (ostéopathie structurelle) ou pas.

Il existe malgré tout quelques contre-indications à cette pratique dite structurelle.

Quand le craquement est-il déconseillé pendant la séance d'ostéopathie ?

Le craquement, aussi appelé « thrust », ne doit pas être pratiqué dans certaines situations. L'articulation à corriger doit être capable d'accepter l'impulsion donnée lors de la technique. Par exemple, en cas de suspicion ou présence de fractures, fêlures, ostéoporose ou bien cancer... 

De plus, certains traitements médicamenteux ne sont pas compatibles avec les techniques qui craquent ! Voilà pourquoi il est important de bien expliquer votre motif de consultation, vos antécédents et vos traitements actuels.

De nos jours, la pratique est très réglementée et les ostéopathes sont formés pour reconnaître les contre-indications à certaines pratiques.

Rassurez-vous votre ostéopathe réalisera des tests orthopédiques et un protocole de tests bien précis avant de choisir la technique idéale pour corriger au mieux la mobilité des articulations qui en ont perdu.

Certains tests peuvent être sensibles ou douloureux mais les corrections ostéopathiques, incluant les techniques qui craquent, ne sont généralement pas douloureuses.

Les techniques d'ostéopathie qui ne font pas craquer

L’ostéopathe ne fait pas que craquer : ces techniques structurelles (craquements) sont un outil parmi un arsenal thérapeutique plus large comprenant des techniques fonctionnelles, musculaires, viscérales et crâniennes. 

Pour arriver à un bon résultat, l'idéal est d'utiliser les techniques en fonction du patient : ses antécédents, son âge, sa douleur...

craquement-ostéopathie

En conclusion faut-il faire craquer ou pas ?

Et bien tout dépend ! L’ostéopathe s’adapte à la situation, à votre état physique, souplesse, tensions musculaires, vos antécédents médicaux, vos traitements en cours, blocages articulaires présents et leur mise en place...

Un bon ostéopathe utilise les bonnes techniques au bon moment.

Le craquement n’est pas forcément signe de réussite. Il est important de préciser que certaines personnes ne craquent que rarement ; pourtant les techniques réalisées sont tout de même réussies et efficaces. Seul, le fait de tester à nouveau après la technique permet de savoir si l’articulation est débloquée.

En ce qui concerne vos doutes sur la dangerosité du craquement, cette statistique devrait largement vous rassurer ! Cette étude montre que la prise d’anti-inflammatoires provoque un accident sur 10 000 prescriptions contre un accident pour 1,2 millions de manipulations structurelles.

Après une consultation, peu importe le type de techniques utilisées, vous pouvez ressentir une forte fatigue, des courbatures et des douleurs articulaires parfois très intenses. C’est tout à fait normal. Le corps et le cerveau doivent s’adapter face aux traitements initiés.

Vos questions que vous vous posez régulièrement sur le craquement 

L’ostéopathe peut-il me casser quelque chose ?

→ Non l’ostéopathe prend toutes les précautions nécessaires avant de réaliser une technique. Il vous posera de nombreuses questions, réalisera des tests orthopédiques, une palpation précise et un protocole de test de mobilité bien précis avant d'effectuer une manipulation.

Les ostéopathes font ils craquer les os ?

→ Non c’est l’articulation qui craque et pas l’os.

L’ostéopathe peut-il me déplacer une vertèbre ?

→ Non, l’ostéopathe donne de la mobilité aux articulations qui en ont perdu, il débloque les articulations mais il ne déplace pas les os.

Le craquement pendant la séance d'ostéopathie est-il douloureux ?

→ Non, la mise en tension avant le crack peut être désagréable, le bruit peut surprendre mais le crack ne fait pas mal car il respecte la physiologie articulaire.

Quels sont les différents types de craquement ?

→ Il faut distinguer deux grands types de bruits articulaires :

1 - les bruits et craquements répétitifs du quotidien

Ils vous agacent souvent mais ne sont pas pour autant pathologiques. Attention toutefois si ils sont associés à une douleur ou un gonflement /rougeur de l'articulation : la zone pourrait devenir inflammatoire. Si leur fréquence et/ou l'intensité de ces craquements augmente(nt), cela peut également signifier parfois une évolution négative.

Voici quelques exemples de craquements répétitifs :

– les frottements des surfaces articulaires et cartilage,

– les frottement de ménisques (exemple : mâchoire qui craque),

– les frottements des tendons, suite par exemple à une tendinite chronique (fibrose),

– divers claquements et ressauts de tendon.


2 - les bruits et craquements occasionnels :

– d’origine traumatique : fracture, entorse ligamentaire, rupture tendineuse …,

– d’origine manipulative (pendant la consultation ostéopathie).

Mon ostéopathe ne fait que craquer, il n’utilise pas d’autres techniques, est-ce normal ?

→ Il est possible que votre ostéopathe ne possède qu'une formation structurelle (de plus en plus rare). Depuis 2012, les ostéopathes sont formés à toutes les techniques : structurelles, fonctionnelles, musculaires, viscérales et crâniennes. L’ostéopathe utilisant uniquement les techniques qui craquent se privent donc de certains outils utiles pour certains problèmes.

Peut-on se faire craquer soit-même ?

→ Oui, cela est possible mais n’est pas thérapeutique, pas ciblé et donc déconseillé ! Il faut que cela soit occasionnel et non forcé. 

Peut-on se soulager le dos en se faisant craquer soi-même ?

→ Cela dépend ! Le crac qui se produit lorsque quelqu’un nous soulève ou que l'on fait le "cochon pendu" va décomprimer la colonne et peut soulager quelques minutes. Attention aux autres techniques que vous pouvez lire par exemple sur internet ou bien tenter de reproduire après une séance d'ostéopathie... Pratiquées à mauvaise escient, elles peuvent être dangereuses et cisailler le disque intervertébral pouvant causer une hernie discale.

Je me fais craquer tous les jours, est-ce grave ?

→ Se faire craquer le cou, le poignet, les doigts n'est pas formellement interdit par votre ostéopathe, mais attention surtout à ne pas le faire tous les jours ; quand ça devient un réflexe et qu'on le fait sans s'en rendre compte, cela peut devenir problématique. Le craquement doit être réalisé avec modération, il ne doit pas devenir un tic. A l'heure actuelle, aucune étude n'a montré les risques liés aux multiples craquements réguliers, même si l'on soupçonne que ces craquement répétés au quotidien puissent favoriser l'apparition d’une arthrose précoce dans l'articulation.

Racontez nous votre parcours thérapeutique, vos symptômes,
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