Prématurés et ostéopathie : est-ce prématuré pour une consultation ?
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Votre bébé est prématuré ? Quel suivi optimal pour le bien-être de votre nourrisson né avant terme ?
55 000 bébés naissent prématurément chaque année en France. Cela représente une naissance toutes les 10 minutes, soit 7,4% des naissances dans notre pays.
Ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis quelques années. Ces nourrissons ont souvent des débuts difficiles. Face à ce combat quotidien pour vivre, les parents et les soignants s’investissent pour aider au maximum ces petits bouts.
Après avoir étudié les prématurés et mis en pratique ses connaissances au quotidien auprès de ses patients, Stéphanie DHENNIN vous livre son expérience.
Comme elle, REFLEX OSTEO référence de nombreux ostéopathes en France, formés et compétents sur l'accompagnement des prématurés.
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Mieux connaître les prématurés
Normalement, un bébé à terme naît à la 41ème semaine d’aménorrhée (c'est-à-dire sans les règles) soit 9 mois et demi. On parle de prématurité lorsque le bébé pointe le bout de son nez avant la 37ème semaine d’aménorrhée, ce qui correspond à 8 mois et demi.
On distingue 3 niveaux de prématurité :
- entre la 32ème et la 36ème semaine d’aménorrhée, soit entre 7 et 8 mois de grossesse, on parle de prématurité moyenne.
- entre la 28ème et la 32ème semaine d’aménorrhée, soit entre 6 et 7 mois de grossesse, il s’agit de la grande prématurité.
- avant la 28ème semaine d’aménorrhée, c’est la très grande prématurité.
Des débuts difficiles
Les naissances sont éprouvantes pour les bébés, on parle parfois de traumatismes. C’est d’autant plus vrai pour les prématurés qui quittent trop tôt le ventre maternel sans être encore prêts à affronter le monde extérieur. Pendant quelques mois, ils se sont développés dans le placenta entouré de liquide. Ils doivent brusquement quitter ce cocon et s’adapter à un milieu aérien alors que leurs organes sont encore immatures.
Dans 50% des cas, ces naissances précoces font suite à une décision médicale car la survie de l’enfant ou de la maman est menacée. On peut donc imaginer le stress subi par les mères et indirectement par les bébés.
Un corps en développement
Pendant la grossesse, le placenta remplissait le rôle de certains organes. En naissant, le bébé doit activer ses propres organes pour vivre. Même s’ils sont tous présents, ils ne fonctionnent pas encore correctement. C’est particulièrement le cas pour le tube digestif, les poumons, le cerveau et le canal artériel. Ce dernier est une communication entre l’aorte et l’artère pulmonaire, qui se ferme normalement lors de la naissance.
Le système cérébral est très surveillé chez les prématurés. C’est l’organe le plus exposé. Un bébé né à terme possède normalement 125 milliards de neurones. Au cours de la grossesse, les cellules nerveuses se développent, se multiplient et établissent des connexions. Pour le prématuré, son cerveau est encore en plein développement. Les neurones et leurs communications ne sont pas encore tous en place. Cela agit sur de nombreuses fonctions du corps. La respiration, par exemple, est moins spontanée. Les prématurés subissent des examens évaluant l’activité cérébrale et sont souvent placés sous assistance respiratoire. Un manque d’oxygène au niveau du cerveau aura des conséquences néfastes, même à long terme. L’enfant pourrait présenter des séquelles.
Le système pulmonaire est encore immature. Les bébés nés avant la 32e semaine ne produisent pas encore de surfactant. Il s’agit d’une substance permettant le bon fonctionnement des alvéoles pulmonaires. On leur administre alors ce surfactant en réalisant une intubation.
Ils sont également plus sujets aux pauses respiratoires, ce qui entraîne des apnées.
Le système cardiaque est très sensible. Les battements cardiaques ralentissent au moindre stimulus : pause respiratoire, reflux gastrique… La circulation sanguine peut présenter des perturbations avec la persistance du canal artériel. Des médicaments sont alors nécessaires. Les fonctions vitales sont surveillées en permanence.
Le système digestif présente lui aussi une immaturité. Le réflexe de succion n’est pas encore présent. Le prématuré a des difficultés à coordonner sa respiration et la déglutition. L’alimentation est donc réalisée par une sonde qui descend jusqu’au système digestif.
Des soins au quotidien
Les prématurés ont besoin d’un milieu médical spécifique pour permettre leur développement. La prise en charge varie suivant le stade de la prématurité.
Cette médicalisation intense peut sembler agressive : lumière, bruit, différents tubes et sondes, examens réguliers… Elle peut être source de stress et de douleurs pour ces bébés nés un peu trop tôt. Les équipes médicales essayent d’améliorer leur confort au quotidien, tout en réalisant les soins pour leur survie. Des efforts sont faits pour recréer le plus possible l’ambiance du ventre maternel : lumière tamisée, position du bébé en flexion, peau à peau avec les parents pour réduire le stress du nourrisson.
Leur hospitalisation ne prendra fin que lorsqu’ils seront autonomes pour respirer et manger.
Un faible degré de prématurité, un poids de naissance plus important et le fait d’être une fille pronostiquent une évolution plus favorable pour les prématurés.
La perception de la douleur
Il y a quarante ans, le corps médical pensait que les tout-petits ne sentaient pas la douleur. Les recherches actuelles montrent que le système de la douleur se forme dès la 22e semaine de gestation. Les prématurés sont donc capables de ressentir des sensations douloureuses. Ils les ressentiraient même davantage, le système nerveux immature étant incapable de moduler le message douloureux. Les terminaisons nerveuses des bébés sont plus superficielles, ce qui les rend très sensibles au toucher. Des gestes simples, comme un changement de couche, peuvent donc générer des douleurs. On dénombre en moyenne jusqu’à 10 soins douloureux par jour pour le prématuré au cours de son hospitalisation durant de 3 semaines à 3 mois.
Le stress potentialise encore cette souffrance. Ces deux sensations provoquent une augmentation rapide de la fréquence cardiaque et respiratoire du bébé. Le sang est dévié vers les muscles au détriment de l’intestin. Cela favorisera des troubles du sommeil, digestifs, de la fatigue…
On sait également que des souffrances non soulagées dans le plus jeune âge se répercutent à l’âge adulte par une réponse différente au stress et à la douleur. Il est donc important de soulager ces bébés rapidement.
Quels sont les intérêts d’une consultation d’ostéopathie pour un prématuré ?
L’ostéopathie diagnostique et corrige les tensions et les pertes de mobilité dans le corps. Lorsqu’une structure bouge moins bien, son fonctionnement est altéré. Aujourd’hui, beaucoup de parents y ont recours après la naissance de leur enfant. L’ostéopathe utilise des techniques douces pour relâcher les tensions créées dans le ventre de la maman et durant l’accouchement. Ces techniques sont adaptées aux bébés et ne sont pas douloureuses. Certains ostéopathes sont formés spécialement à leur prise en charge.
Pourtant il est légitime de s’inquiéter pour son enfant, d’autant plus quand celui-ci est petit et fragile.
Des études scientifiques ont donc évalué l’intérêt de l’ostéopathie pour les prématurés.
Elles mettent en évidence qu’un traitement ostéopathique influe positivement sur la fréquence cardiaque et la saturation en oxygène. Une augmentation de la fréquence cardiaque, avec d’autres paramètres, peut illustrer une douleur chez le prématuré.
Plusieurs études montrent une efficacité redoutable de l’ostéopathie pour les problèmes de nutrition. Elle favorise la mobilité de la langue et des articulations des mâchoires. Celle-ci est essentielle pour la déglutition et la mise au sein. Pour rappel, l’acquisition de l’alimentation autonome est déterminante pour la sortie de l’hôpital des prématurés.
En 2017, une étude à grande échelle est venue corroborer ces résultats. Elle a démontré ce qui suit :
- une diminution de l’hospitalisation pour les prématurés ayant bénéficié de l’ostéopathie. Ce résultat est d’autant plus marqué que la prématurité est importante. Les grands prématurés traités sont sortis 9 jours plus tôt que les prématurés non traités.
- le coût de l’hospitalisation des prématurés du groupe "ostéopathie" a été diminué en moyenne de 1545 euros par enfant par rapport au groupe contrôle.
- Aucun événement indésirable n’a été rapporté pour les prématurés traités par l’ostéopathie.
L’ostéopathie permet un bénéfice important pour les prématurés en collaborant avec les équipes néonatales.
L’ostéopathie est indiquée pour :
- les asymétries posturales : les prématurés adoptent parfois des positions asymétriques dans les couveuses. Elles peuvent illustrer des pertes de mobilité. Leur squelette étant très souple, une position maintenue peut entraîner par exemple des aplatissements du crâne.
- Les asymétries de la face et du crâne : elles sont favorisées par les intubations et la mise en place des sondes. L’ostéopathie est une aide efficace pour le traitement des plagiocéphalies.
- les canaux lacrymaux bouchés : ils favorisent les infections.
- les tensions sur les membres : ils sont sollicités par les cathéters ou les prises de sang.
- les difficultés à la succion ou à la déglutition.
- un état de crispation ou de stress : l’ostéopathie favorise la détente. Lors d’un stress, le sommeil, la digestion et la récupération du prématuré sont affectés.
- Les troubles digestifs : il peut occasionner des coliques, reflux…
L’amélioration du confort des prématurés permet de baisser parfois les antalgiques qui leur sont administrés.
Quand consulter l’ostéopathe pour mon bébé prématuré ?
Face aux bienfaits de l’ostéopathie, quelques services de néonatalogie ont intégré des ostéopathes. Ils prennent ainsi en charge ces nouveau-nés très précocement. On sait aujourd’hui qu’un traitement ostéopathique précoce offre de meilleurs résultats.
Si votre enfant n’a pas eu la chance de voir un ostéopathe durant son hospitalisation, il est recommandé de l’emmener consulter à sa sortie. Choisissez un ostéopathe ayant l’habitude traiter les bébés et en qui vous avez confiance.
Les prématurés ayant subi davantage de traitements invasifs que les autres bébés, il est encore plus important de les faire suivre pour diminuer les tensions résiduelles.
Si vous souhaitez prendre rendez-vous pour votre bébé, consulter nos ostéopathes agréés :
Les bébés prématurés ont-ils besoin d’un accompagnement en grandissant ?
Malheureusement, les prématurés gardent parfois des séquelles de leur début de vie délicat. A 5 ans, ils ont un risque de déficience 4 fois supérieur à celui des enfants nés à terme. Les séquelles graves sont rares et ne représentent que 5% des cas. Les grands prématurés sont plus exposés aux séquelles.
Il peut y avoir des troubles moteurs avec un retard à la marche, des troubles cognitifs avec des difficultés à écrit ou à l’oral, des troubles de l’attention, des troubles sensitifs, visuels ou auditifs.
Ces enfants nécessitent un suivi médical au cours de leur croissance. Des psychomotriciens, des orthophonistes et des kinésithérapeutes les aident à progresser. L’ostéopathie est un atout dans cette prise en charge multidisciplinaire, en accompagnant les enfants dans leur développement face aux contraintes.
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