3 traitements naturels pour la plagiocéphalie
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La plagiocéphalie, ou le syndrome de la tête plate, est une problématique qui touche de plus en plus de bébé et qui inquiète les parents. En effet, en plus du côté esthétique, elle peut avoir des retentissements sur le développement de bébé. Quelles sont donc les causes, et les solutions naturelles possibles pour aider le crâne du nourrisson à bien se développer, sans traitement orthopédique trop lourd ?
Qu’est-ce que la plagiocéphalie ?
La plagiocéphalie correspond à l’aplatissement du crâne du nouveau-né. En effet, lors de la naissance, le crâne du nourrisson est mou afin de pouvoir être malléable et sortir du ventre de la mère. Un appui constant à un endroit peut donc être à l’origine d’une déformation et entraîner un aplatissement. Ce syndrome de la tête plate apparait lors des premières semaines de vie puis augmente pendant la croissance crânienne du nourrisson en l’absence de traitement.
La plagiocéphalie touche de plus en plus d’enfants. En effet, cela coïncide avec la nouvelle recommandation de ne plus faire dormir les nourrissons sur le ventre pour éviter les mortes subites. À la suite de cela, les nouveau-nés dorment donc beaucoup plus sur le dos et présentent plus souvent des plagiocéphalies.
Comment le crâne d'un bébé se déforme-t-il ?
Le crâne peut se déformer de différentes manières. On parle de plagiocéphalie lorsque l’aplatissement est asymétrique, unilatéral et associé à une antériorisation de l’oreille. Le crâne a alors une forme de parallélogramme. On parle de brachycéphalie quand il s’agit d’un aplatissement bilatéral de l’ensemble de l’occiput (os à l’arrière du crâne).
Quelles sont les causes de la plagiocéphalie ?
Ces déformations crâniennes ont deux origines différentes. Elles peuvent être fonctionnelles, bénignes et liées uniquement à l’appui constant sur la tête.
Cependant, les plagiocéphalies peuvent également être organiques. C’est-à-dire qu’une suture du crâne du nourrisson se ferme trop tôt. En effet, le crâne n’est pas un unique os, mais il est bien composé de plusieurs structures osseuses reliées entre elles par des sutures et des fontanelles. A la naissance, ces sutures ne sont pas soudées, pour permettre la croissance des os du crâne. Avec l’âge et lorsque la croissance s’est bien déroulée, les sutures se ferment et se soudent. Or, dans le cas d’une plagiocéphalie organique, une suture se ferme, trop tôt, avant la croissance de l’os. La prise en charge est médicale et doit donc nécessiter une consultation rapidement chez un professionnel de santé adapté.
Quelles sont les complications pour bébé ?
La conséquence esthétique de cette plagiocéphalie n’est pas l’unique complication. En effet, sans traitement une asymétrie du visage et du crâne peut rester et, ajouté à cela, des complications parfois neurologiques avec un développement de l’enfant perturbé. Des troubles de langage, de la vision, de l’audition ou encore une plus grande possibilité de développer une scoliose sont souvent plus présents chez les enfants présentant le syndrome de la tête plate.
En effet, les enfants avec une plagiocéphalie ont parfois besoin de consulter un orthophoniste, un physiothérapeute, ou encore un ergothérapeute. Il manque cependant des études pour confirmer et comprendre véritablement ce lien entre la plagiocéphalie et le développement neurologique. Le bon développement du crâne étant modifié, l’articulation de la mâchoire peut également subir des conséquences comme des futurs douleurs ou des craquements. Un mauvais fonctionnement de cette articulation peut se répercuter le système digestif du patient. En effet, cela impacte la mastication et donc la digestion.
1. Des gestes du quotidien pour diminuer la plagiocéphalie
Des petites actions du quotidien permettent souvent de prévenir puis de traiter cette plagiocéphalie. La recommandation de faire dormir les enfants sur le dos implique de longs moments passés sur l’arrière du crâne. Il est donc important, notamment lors de l’éveil, de mettre l’enfant sur le ventre.
Cela demande cependant une vigilance importante des parents. Lors de ces moments sur le ventre, il est conseillé de stimuler le nourrisson avec des jouets ou des sons pour aider à muscler le cou mais également favoriser un bon développement moteur.
Stimuler bébé lors des repas
Lors des repas, alterner le côté pour donner le biberon est un bon moyen de favoriser une meilleure rotation des cervicales. Lorsque l’enfant n’est pas en train de dormir, l’objectif est de le laisser le moins possible sur le dos. Pour cela, en plus des moments d’éveils, portez le nourrisson au maximum et évitez l’utilisation du transat ou du cosy le plus possible.
Stimuler bébé par le jeu
La stimulation de la rotation de tête des deux côtés est nécessaire pour diminuer la plagiocéphalie et favoriser le développement de l’enfant. Pour cela, utilisez des objets ou bien des sons pour attirer l’attention de l’enfant. Il est important de remarquer si la rotation d’un côté est plus facilitée pour travailler plus régulièrement l’autre côté.
Mettre en place un bon environnement de sommeil
Enfin lors du sommeil, la position du lit peut entrainer une rotation. Mettre le lit contre le mur, du côté de la plagiocéphalie et quelques couleurs, objets ou draps attrayant sur les barreaux de l’autre côté pour stimuler la bonne rotation. Cela permet donc de ne pas entraîner un appui constant sur un côté de la tête. Avant l’apparition de la plagiocéphalie, il peut être intéressant d’alterner le sens du nourrisson pour stimuler les deux rotations.
En plus de ces gestes quotidiens, un suivi thérapeutique est essentiel pour traiter la plagiocéphalie, éviter son évolution et les complications.
2. L’ostéopathie une thérapie efficace pour traiter ces plagiocéphalies
Un suivi ostéopathique est conseillé chez les nouveau-nés pour permettre un bon développement et une meilleure croissance. Par sa palpation et son observation, le praticien peut détecter la plagiocéphalie de façon plus avancée.
Différents facteurs peuvent influencer l’apparition du syndrome de la tête plate. Le torticolis congénital en est souvent la cause. Dans ce cas, un muscle du cou se retrouve contracté ou peut être plus petit ce qui entraine une position de tête en inclinaison et en rotation. L’accouchement, notamment s’il est long et compliqué, peut perturber la bonne mobilité cervicale et favoriser la plagiocéphalie. Le positionnement de l’enfant dans le ventre de la mère, surtout lors des grossesses multiples, est également un facteur favorisant leur apparition. L’ensemble de ces facteurs vont être étudiés par l’ostéopathe qui pose, au début de la séance, des questions adaptées au motif du consultation.
Il cherche également a évaluer les conséquences de la plagiocéphalie sur le nouveau-né et a vérifier son bon développement moteur en réalisant des tests médicaux spécifiques.
Des tests ostéopathiques sont ensuite réalisés au niveau de la zone (cou, tête) mais également sur le reste du corps (épaule, bras, thorax, ventre, bassin, jambes).
Ensuite, l’ostéopathe passe au traitement et cherche à restaurer la bonne mobilité notamment du crâne et des cervicales. Une bonne mobilité de cette région est primordiale pour le bon développement moteur, la bonne croissance et diminuer les tensions musculaires associées. Selon les facteurs qui influencent la plagiocéphalie et le résultat des tests réalisés, l’ostéopathe peut traiter différentes zones. Si un torticolis a influencé l’apparition, des techniques manuelles et douces sur le cou, les épaules, la clavicule et le thorax sont souvent nécessaire. Des tensions viscérales peuvent influencer une position en fermeture du nouveau-né et se répercuter sur sa tête et son cou. Des techniques ostéopathiques peuvent ainsi aider à les diminuer.
Un suivi régulier est nécessaire pour traiter la plagiocéphalie tout au long de la croissance crânienne.
3. Une prise en charge pluridisciplinaire de la plagiocéphalie pour un meilleur résultat
D’autres professionnels de santé permettent le diagnostic précoce de la plagiocéphalie et notamment lors des consultations de suivi chez le pédiatre ou le médecin généraliste. Comme l’ostéopathe, il évalue les conséquences sur le développement moteur et détermine ensuite le traitement le plus adapté pour le nouveau-né. Dans le cadre d’une plagiocéphalie, des séances de kinésithérapie sont régulièrement prescrites par le médecin.
La kinésithérapie est recommandée. Le kinésithérapeute et aide les parents en indiquant les bons positionnements du nourrisson à avoir ainsi que les jeux moteurs possibles pour le stimuler de manière optimale. Ensuite, ce thérapeute permet une détente de l’ensemble des muscles du cou qui influencent fortement la position de la tête. Cela favorise ainsi une meilleure croissance et une diminution de la tête plate. Enfin, le kinésithérapeute aide à conserver et à développer la bonne motricité de la tête, des bras et de l’ensemble du corps.
La prise en charge thérapeutique pluridisciplinaire n’est pas suffisante dans le traitement de la plagiocéphalie sans l’application des exercices et des conseils à la maison. En effet, l’enfant est plus souvent à la maison que chez les thérapeutes. Pour poursuivre le traitement de ces professionnels de santé, il est donc important d’appliquer les conseils.
Si la plagiocéphalie est à un stade important, l’application des conseils et les consultations ostéopathiques ou de kinésithérapie est parfois insuffisante. Dans ce cas, le port d’une orthèse crânienne est recommandé par le médecin. Il s’agit d’un casque porté par l’enfant plusieurs heures pas jour pour tenter de remodeler le crâne.
La plagiocéphalie est un symptôme influencé par plusieurs facteurs, il est donc important d’avoir une prise en charge pluridisciplinaire pour travailler sur l’ensemble. Elle peut être traitée lorsque la croissance crânienne est encore en cours. Un traitement rapide et régulier est donc nécessaire.
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