Ménopause et ostéopathie : un traitement naturel pour vous soulager
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Les symptômes de la ménopause sont nombreux : bouffées de chaleur, prise de poids, fatigue, douleurs articulaires... Comment soulager ces symptômes ? Comment l'ostéopathie permet-elle d'agir de manière naturelle sur les effets de la ménopause ? Avant tout cela, revenons sur les mécanismes de la ménopause.
Mieux comprendre la ménopause
La péri-ménopause
Elle peut durer entre 2 et 4 ans et apparaît vers l’âge de 47 ans. Cette période correspond à la disparition graduelle de l’ovulation, à un début de ralentissement du fonctionnement des ovaires et donc à une diminution de la production d’hormones sexuelles féminines.
Elle se divise en 2 périodes :
- La première précède l’arrêt des règles avec des signes cliniques évocateurs d’une ménopause proche (modification des cycles menstruels, bouffées de chaleur…)
- La seconde est l’année qui suit les dernières règles.
La ménopause et son diagnostic
La ménopause se définit comme un arrêt permanent des menstruations résultant d’une perte de l’activité folliculaire ovarienne (définition OMS 1996). Une femme peut affirmer qu’elle est en ménopause 12 mois après la dernière menstruation.
La survenue de la ménopause peut être d’origine naturelle, influencée par des comportements ou des facteurs environnementaux (tabac, alcool, obésité) ou bien artificielle c’est-à-dire induite par ovariectomie, chimiothérapie ou radiothérapie pelvienne.
L’âge moyen de la ménopause est de 51 ans. Environ 10 à 15% des femmes seront ménopausées avant l’âge de 45 ans, et globalement 90 à 95% des femmes seront ménopausées à l’âge de 55 ans. Avant 39 ans, on dit que la ménopause est prématurée et lorsqu’elle survient après 55 ans, on la qualifie de tardive et elle peut augmenter le risque de cancer de l’utérus, des ovaires et du sein du fait de l’exposition prolongée aux hormones.
Le diagnostic de la ménopause repose avant tout sur la clinique. En cas de doute sur la nature de l’aménorrhée (absence de règle), la confirmation du diagnostic de ménopause se fera biologiquement.
Le test à la progestérone doit être négatif pour la confirmer, il consiste à administrer un progestatif pendant 10 jours et à déterminer si l’arrêt du traitement est associé à une reprise des cycles menstruels.
Les effets de la ménopause à court terme
La ménopause entraîne une carence en oestrogène qui est responsable du syndrome climatérique. Ce syndrome correspond à une période de changements endocriniens, physiques et psychologiques. Ces changements ne sont pas graves et ne présentent aucun danger pour la santé, mais sont pénibles et difficiles à supporter au quotidien. Leur intensité ainsi que leur durée sont variables d’une femme à l’autre.
Les bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur sont le symptôme le plus fréquent dû à l’arrêt de la production d’œstrogène par les ovaires. Elles se manifestent par une sensation de chaleur parfois accompagnée d’une rougeur de la peau, qui commence au niveau du visage et du cou, s’étend vers le thorax et les épaules, et éventuellement se généralise à l’ensemble du corps. Chez certaines femmes, elles s’accompagnent de sueurs intenses. Elles peuvent survenir dans la journée ou pendant la nuit.
Les douleurs articulaires
Raideurs articulaires, gonflements, douleurs nocturnes... Les douleurs articulaires de la femme ménopausée concernent généralement les doigts ou les poignets. Mais, parfois, ces douleurs s'observent au niveau du bas du dos (lombalgie), des genoux, des pieds ou des épaules.
Pourquoi ces douleurs articulaires pendant la ménopause ?
Selon le Pr Serge Perrot, du Centre d’évaluation et de traitement de la douleur à l’hôpital Cochin, c'est à cause de cellules localisées dans nos cartilages, appelé les chondrocytes. Ces petites cellules sont particulièrement sensibles à la diminution d'œstrogènes pendant la ménopause !
Les troubles vaginaux
La carence en œstrogènes survenant pendant la ménopause peut rendre la paroi vaginale plus fine, et entraîner une diminution des sécrétions vaginales ce qui favorise l’apparition d’irritation, de brûlures ou de douleur pendant et après les rapports (sexuels).
Les troubles urinaires
Le contrôle de la vessie peut être moins bon, ce qui peut provoquer de petites fuites urinaires, en particulier lors d’efforts (éternuements, fous rires…).
L’altération de l’aspect de la peau
La structure et la texture de la peau sont influencées par les hormones sexuelles et par des modifications biologiques plus générales liées au vieillissement. Après la ménopause, on retrouve un amincissement et une perte d’élasticité de la peau
Prise de poids et ménopause
La prise de poids n’est pas directement liée aux modifications hormonales de la ménopause. Cependant, la ménopause entraîne une modification dans la répartition des graisses, qui s’accumulent plus communément au niveau du ventre qu’au niveau des cuisses et des fesses.
D’autres troubles inconstants peuvent apparaître : fatigue, troubles du sommeil (insomnie), troubles de l’humeur (irritabilité, état dépressif, anxiété, tristesse), perte de mémoire, douleurs articulaires.
Les effets de la ménopause à moyen et long terme
Les œstrogènes n’ont pas qu’un rôle sexuel et interviennent également dans d’autres systèmes tels que le remodelage osseux et le métabolisme. Aussi, à la ménopause, leur déficit, peut être la cause de pathologies potentiellement graves :
Ostéoporose et ménopause
L’ostéoporose se définit par un état de fragilité du squelette due à une diminution de la masse minérale de ce dernier et qui correspond une diminution de la densité osseuse. À la ménopause, l’insuffisance œstrogénique entraîne une hyperactivité ostéoclastique dont résulte une accélération de la perte osseuse ce qui rend les os plus fragiles et augmente le risque de fractures, même suite à des traumatismes minimes. Le dépistage de l’ostéoporose se fait par ostéodensitométrie.
La pathologie cardiovasculaire
Les oestrogènes ont un effet protecteur sur le système artériel. La ménopause et sa carence en oestrogène favorise donc les maladie cardiovasculaires. À partir de la ménopause, les femmes perdent leur avantage sur les hommes face à ces maladies. Le dépistage du risque cardiovasculaire reste basé sur la recherche des facteurs de risques (tabac, obésité, antécédents familiaux, diabète, HTA, cholestérol, sédentarité).
Altération des fonctions cognitives
Elle porte notamment sur les capacités de mémorisation, les performances verbales et le raisonnement abstrait. La carence œstrogénique pourrait représenter un des facteurs impliqué dans la survenue de la maladie d’Alzheimer.
Quel traitement médical pour pendant la ménopause ?
Le traitement hormonal substitutif
C’est le traitement phare de la prise en charge de la ménopause.
Il remplace l’oestrogène pour éliminer le symptôme climatérique et prévenir l’apparition de l’ostéoporose et remplace également la progestérone qui a pour rôle la protection de l’utérus avant la ménopause.
Même s’il permet de corriger les symptômes climatériques et de prévenir les pathologies dues à la ménopause il existe des contre-indications (cancer du sein ou de l’endomètre, infarctus du myocarde récent, AVC/AIT, embolie pulmonaire…) et des inconvénients (examen à 3 mois puis tous les 6 mois) à sa prise.
L’ostéopathie : un traitement naturel pour agir sur les troubles de la ménopause
Toutes les femmes seront concernées par l’étape de la ménopause. Il est donc intéressant de se questionner sur la prise en charge de la ménopause par l’ostéopathe et son impact sur la qualité de vie des femmes ménopausées.
Pour améliorer les symptômes de ces femmes et donc leur bien-être quotidien, il semble évident d’intervenir sur
- le système nerveux autonome (parasympathique et orthosympathique)
- le système hormonal totalement déréglé.
Néanmoins, il semble essentiel d’avoir un regard global sur la femme ménopausée, tel est l’un des principes fondamentaux de l’ostéopathie, c’est-à-dire aller plus loin qu’un simple traitement visant à diminuer les symptômes les plus bruyants (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes …) car certaines femmes ont également des difficultés à digérer, une sensation de ventre gonflé, des ballonnements et des constipations de plus en plus chroniques sans compter des maux de tête devenant permanents.
L’ostéopathe pourra envisager différents axes de traitement
- Un axe de traitement somato-végétatif dans le but d’obtenir une diminution des bouffée de chaleur, de la transpiration, des gênes au niveau du cœur : pour cela, l’ostéopathe utilisera des techniques articulaires pour agir sur le système nerveux autonome : en investiguant les zones de la base du crâne, du rachis et du bassin
- Un axe de traitement psychologique avec des techniques crânienne et fasciales : pour diminuer les problèmes de sommeil (difficulté pour s’endormir, difficulté à dormir d’une traite, réveil matinal), l’humeur dépressive (se sentir déprimée, triste, au bord des larmes, manque d’énergie, sautes d’humeur), l’irritabilité (sensation de nervosité de stress, sensation d’agressivité), anxiété (sentiment d’angoisse, sensation de panique), la fatigue physique et mentale (intellectuelle, diminution des performances en général, problèmes de mémoire, diminution de la concentration, tendance aux oublis).
- Un axe de traitement viscéral pour agir sur le système hormonal et le retour veineux avec des manipulation sur le foie, l’intestin grêle, le colon, la vessie, l’utérus, le périnée dans le but de diminuer les symptômes uro-génitaux comme les problèmes sexuels (changement du désir sexuel, de l’activité sexuelle et de la satisfaction sexuelle), les problèmes urinaires (difficulté à uriner, besoin croissant d’uriner, incontinence), ou la sécheresse vaginale (sensation de sécheresse ou brûlures du vagin, difficulté lors des rapports sexuels).
Quelques conseils de l'ostéopathe pour mieux vivre votre ménopause
Le dialogue avec la patiente semble également primordial. La patiente doit comprendre et participer à chaque geste ostéopathique effectué.
Elle doit être coopérative et consentante pour que la manipulation soit efficace. Ceci passe par le geste mais aussi par quelques conseils prodigués tout au long des interventions : la pratique régulière d’un exercice physique, une bonne hydratation, se relaxer à travers quelques exercices de respiration pour contrôler les bouffées de chaleur et les crises d’angoisse, suivre un régime alimentaire équilibré (favoriser les fibres, protéines, oméga 3, calcium, graines de lin, crucifères, fruits et légumes et diminuer les viandes).
et votre éventuelle expérience avec l’ostéopathie !
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