Burn-out : l'ostéopathie pour m'aider ?
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Le burn-out, ou syndrome professionnel d’épuisement, a été explicité pour la première fois dans les années 70 pour décrire l’épuisement au travail. Aujourd’hui, le terme « burn-out » envahit la littérature ! Plus de 6000 articles scientifiques ont été publiés sur ce sujet. Pourtant malgré les multiples symptômes connus du burnout, ce syndrome complexe est encore peu considéré et difficile à diagnostiquer. Il est souvent diagnostiqué à tort, ou encore confondu avec d’autres troubles psychiques tels que la dépression. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment déclaré qu’un adulte sur quatre souffrirait d’un burn-out au cours de sa vie. Vous n’êtes donc pas seul(e) à vivre cette situation : n’ayez pas honte d’avoir besoin d’aide !
Le burn-out, c’est quoi ?
A l’heure actuelle, le terme « burn-out » est utilisé pour décrire tout stress, fatigue ou une quelconque forme de nonchalance liée au travail. Or, le burn-out est un réel syndrome qui se manifeste par un épuisement professionnel entraînant un épuisement mental, émotionnel et physique.
Le burn-out est d’installation progressive et est définit comme « une perte graduelle des capacités d’ajustement de l’individu face à différents déséquilibres qui pèsent sur lui en situation professionnel ». Les chercheurs ont notamment insisté sur l’environnement humain dans un lieu ou contexte de travail qui génèrerait le burn-out. La personne en fait trop, sur une trop longue période et finit par s’épuiser.
Le burn-out est un processus qui va s’installer selon 4 phases :
- La phase d’engagement : engagement important de la personne dans son travail ou dans ses projets professionnels, généralement plus que la moyenne.
- La phase de désengagement : Le travail prend le pas sur la vie privée à la suite d’un élément déclencheur (changement de poste, nouveaux objectifs, nouveaux projets etc…). Celui-ci va prendre toute la place dans la vie de la personne.
- La phase de résistance : La personne nie son surmenage et s’obstine, s’acharne tout en pensant qu’elle y arrivera.
- La phase d’effondrement : Généralement d’apparition progressive, elle peut aussi être brutale. C’est la phase d’apparition des symptômes physiques et/ou psychiques et émotionnels avec une estime de soi anéantie et une incapacité de concentration dans le travail.
Quelle est la cause du burn-out ?
Le burn-out est généralement lié au travail et surtout, à la surcharge de travail ou à la complexité des tâches demandées. Il est entraîné par un déséquilibre entre les dépenses énergétiques et les apports, entraînant alors une situation d’épuisement. Le burn-out peut être favorisé par un manque de reconnaissance au vu du travail ou des efforts fournis, une absence de soutien social ou de cohésion d’équipe, un décalage entre les valeurs de la personne et celles de l’entreprise ou des collègues, un sentiment d’injustice ou de non-équité au sein du personnel, etc …
L’environnement humain dans un contexte de travail est un point non négligeable sur l’installation du syndrome de burn-out.
Attention, le burn-out n’est pas qu’un épuisement professionnel malgré sa définition. Il existe aussi un phénomène de burn-out dit parental (maternel ou paternel).
Le burn-out parental, c’est quoi ?
Le burn-out parental est un sujet tabou puisqu’il touche à une partie de la vie privée très sensible pour les parents. Pourtant, 5% des parents seraient dans un état de burn-out parental. Il se manifeste par 3 catégories de symptômes :
- Un épuisement important, physique et émotionnel qui n’est pas amélioré par le repos.
- Un phénomène de distanciation qui se met en place vis-à-vis des enfants où les parents vont agir de façon automatique. Ils ressentent de moins en moins d’affection pour les enfants.
- Une perte d’épanouissement dans le rôle de parent.
Le burn-out parental touche plus souvent les mamans mais peut très bien toucher aussi les papas, d’autant plus s’ils se sont beaucoup investi pour leurs enfants.
Quels sont les symptômes du burn-out ?
Le burn-out est composé de symptômes d’ordre émotionnel, cognitif, comportemental, motivationnel et physique. La personne décrit une sensation d’être « vidée » ou « au bout du rouleau », comme si le corps manquait d’énergie.
Les symptômes physiques :
- Fatigue importante et permanente : épuisement non soulagé par le repos,
- Douleurs de dos, maux de tête…,
- Troubles digestifs,
- Troubles du sommeil,
- Problèmes de peau,
- Perte ou gain de poids,
- Sensibilité plus importante aux infections et maladies.
Les symptômes psychiques et émotionnels :
- Dépersonnalisation,
- Démotivation vis-à-vis du travail,
- Irritabilité prononcée : colères, pleurs…,
- Sentiment d’incompétence,
- Baisse de l’estime de soi et de la confiance en soi,
- Attitude cynique,
- Envies d’isolement social,
- Anxiété, inquiétudes, stress,
- Hypersensibilité ou absence d’émotion,
- Trouble de la concentration et de la mémoire,
- Idées suicidaires (dans les cas les plus graves).
Tout peut retentir sur la vie privée et personnelle de la personne (divorce, désir d’enfant, etc…).
Quelle différence entre la dépression et le burn-out ?
Ces deux pathologies sont souvent confondues car dans les deux cas, la structure psychologique est atteinte. Mais, le burn-out n’est pas une dépression ! Tout simplement, l’origine n’est pas la même.
Lors d’une dépression, la rupture de la « charpente » est causée par une pression intérieure. C’est le déséquilibre psychologique qui va retentir sur l’équilibre physiologique, entraînant une perte d’intérêt pour toutes activités, y compris les activités considérées comme plaisantes d’ordre personnel.
Au contraire, le burn-out se manifeste comme la résultante d’un déséquilibre physiologique, lié à une pression extérieure excessive, sur la sphère psychologique de l’individu.
Dans le cas d’un burn-out, la personne aura des difficultés dans le cadre professionnel en exprimant les symptômes décrits précédemment. Cependant, le goût des activités personnelles est généralement conservé.
Comment diagnostique-t-on le burn-out ?
En France, le burn-out n’est pas défini comme une maladie mais comme un épuisement professionnel, considéré comme un « phénomène lié au travail ». Pour le moment il n’existe aucun diagnostic clinique pour le burn-out du fait qu’il n’existe pas de symptômes spécifiques à celui-ci et qu’il n’existe pas de diagnostic officiel décrit dans les classifications médicales de référence.
De ce fait, le burn-out doit être identifié sur la base :
- De l’anamnèse (renseignements fournis par le patient),
- Des manifestations cliniques : présences des divers symptômes,
- De l’analyse par le professionnel de santé des conditions de travail du patient : surcharge de travail, bien-être ou mal-être au travail, élément déclencheur, intensité et organisation, exigences émotionnelles, autonomie, conflits…,
- De l'analyse des facteurs individuels de sensibilité : s’intéresser à la personne et à son vécu, ses antécédents…
Le professionnel de santé doit dans un premier temps faire un diagnostic dit différentiel en excluant diverses pathologies physiques ou psychiques auxquelles les éléments cliniques pourraient faire penser.
En complément de l’anamnèse et des éléments évoqués précédemment il existe plusieurs instruments (questionnaires) permettant non pas de diagnostiquer le burn-out, mais d’évaluer l’atteinte psychologique au travail incluant l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et l’accomplissement personnel. Parmi les questionnaires recommandés, nous vous recommandons le Copenhagen Burnout Inventory (CBI), consultable en ligne sur feel-good.space.
Que peut faire l’ostéopathie dans le burn-out ?
Tout d’abord, établir un lien thérapeutique de confiance entre le patient et son ostéopathe est primordial, d’autant plus dans une problématique de burn-out pour que le patient puisse se laisser aller et « abandonner » son corps aux mains de son praticien. Plusieurs études ont considéré que les séances ostéopathiques étaient un espace de « restauration narcissique » pouvant permettre au patient, le cours d’un instant, de reprendre un peu de confiance en lui.
L’ostéopathie est une prise en charge holistique et manuelle dont le principal objectif est de traiter les douleurs et les déséquilibres musculo-squelettiques. Il faut donc que l’ostéopathe sache passer la main à un autre professionnel de santé s’il perçoit des signes d’alerte psychologiques pouvant mettre en danger la vie du patient (idées suicidaires, prises de toxiques, confusion mentale etc…).
Le premier objectif de l’ostéopathe est le principe de prévention : des interventions régulières en entreprise pourraient limiter les syndromes de burn-out. Lorsque le patient souffre déjà d’un burn-out, l’ostéopathe aura pour but d’anticiper les symptômes physiques et les douleurs qui y seront liées, si ceux-ci ne sont pas déjà présents, en ayant une action sur le stress du patient et sur sa qualité de sommeil. Si les douleurs physiques et troubles musculosquelettiques sont déjà présents, son rôle sera de soulager au mieux ces maux et de limiter leurs survenues.
Par le biais de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et en testant les différents éléments mécaniques et vasculaires rentrant en jeu dans ce système, l’ostéopathe pourra agir sur la composante stress et ainsi travailler sur la primarité des douleurs musculosquelettiques somatisées par le patient (cervicalgies, dorsalgies, lombalgies, céphalées etc…).
L’ostéopathie pourrait venir accompagner et compléter les traitements du burn-out.
Vous pouvez vous tourner vers des médecines alternatives afin de limiter la prise médicamenteuse (anxiolytiques, antidépresseurs, myorelaxants …) et ainsi d’éviter les nombreux effets secondaires qui y sont liés.
N’ayez pas honte de demander de l’aide. Votre ostéopathe pourra vous aider et vous apporter des conseils appropriés contre le burn-out.
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