Kiné ou ostéo ? Faites le bon choix !
Consultez un ostéopathe agréé près de chez vous.
Kiné ou ostéopathe ? Face à une douleur ou une gêne au quotidien, la question revient souvent : qui consulter ? Beaucoup ont leur avis là dessus : l'ostéo c'est pour faire craquer, la kiné c'est pour les massages, l'ostéo c'est le pour le dos, la kiné c'est moins cher... Là dedans, il y a souvent beaucoup d'idées reçues ! Comment y voir clair ?
Pour des pathologies médicales, la question est vite répondue : un rendez-vous chez le médecin généraliste permet d’initier la prise en charge et le parcours de santé. Cependant, face à des douleurs musculaires ou mécaniques, on se retrouve souvent à hésiter entre ces deux thérapies.
Comment choisir de consulter un Kinésithérapeute ou un Ostéopathe ?
Quelles différences entre ostéopathie et kinésithérapie ?
Kinésithérapie et ostéopathie sont des pratiques qui peuvent paraitre similaires mais qui ont une conception et une pratique bien différente.
Le parcours de soins
Là où le kinésithérapeute va s’ancrer dans le parcours de santé (rdv sous réserve d’une prescription médicale et remboursé par la sécurité sociale), l’ostéopathe quant à lui est une médecine de première instance (ou première intention). Cela implique que c’est un poste a haute responsabilité qui lui confère l’obligation d'effectuer un diagnostic d'exclusion. L'ostéopathe a ainsi le savoir nécessaire pour réorienter le patient si son problème sort du champ de compétence de l’ostéopathe.
L’ostéopathe contrairement au kinésithérapeute ne va utiliser aucun outil lors de sa prise en charge et n’établira son diagnostic qu’avec des tests cliniques valables et adaptés à la situation.
Ostéo et kiné, deux pratiques différentes mais complémentaires
La différence existe aussi dans les concepts fondamentaux des deux pratiques. En vulgarisant cette différence, on obtient une prise en charge locale sur la zone anatomique pour le kiné contre une analyse globale chez l’ostéopathe.
Des différences de pratiques existent aussi : Le kinésithérapeute se concentrant principalement sur le système musculo-squelettique, il demandera à son patient soit de se laisser manipuler (mouvement / ponçage des tendons / étirement…) soit d’être actif en demandant des contractions volontaires.
L’ostéopathe va travailler sur la posture, la physiologie ou la biomécanique du corps. Grace à des manipulations articulaires, musculaires, viscérales, neuro-hormonales il ré-harmonisera le corps du patient. Le patient se retrouve plus facilement passif lors du traitement.
Kiné ou ostéo : on vous aide à faire le bon choix !
En fonction de de votre douleur ou de votre pathologie, nous vous orientons davantage vers l'ostéopathe ou le kinésithérapeute. Mais bien souvent, leur prise en charge est complémentaire.
Qui dois-je consulter pour un mal au dos ?
Le mal au dos nécessite une prise en charge globale pour comprendre et soulager l'origine de vos douleurs. Par sa compréhension complète des différents systèmes du corps humain, l'ostéopathe sera à privilégier en première intention pour traiter votre mal au dos. Le kinésithérapeute pourra intervenir en complément du travail de l'ostéopathe dans le cadre d'une éventuelle rééducation fonctionnelle (renforcement, gainage, étirements).
L’ostéopathe est formé au diagnostic ostéopathique, et possède en ses connaissances tout une panoplie de tests spécifiques et sensibles afin de déterminer au mieux quelle est la structure en souffrance. Ainsi grâce à ses tests et ses questions, il pourra adapter son travail à l'état du patient.
Une douleur suite à une hernie discale, à un faux mouvement, ou une douleur d’origine viscérale bénéficieront ainsi d’une prise en charge spécifique.
De plus, l’ostéopathe va analyser le patient dans sa globalité et prendre en compte tous les aspects de vie du patient (sport, alimentation, posture...). Le traitement effectué ne se contentera pas que d’une mobilisation de la zone douloureuse mais de la recherche et du traitement de la cause du mal au dos.
L’ostéopathe possède dans sa « caisse à outil » une technique de choix : la manipulation articulaire. Plus communément elle s’apparente au « crac » ou ce fameux bruit articulaire. Une des règles les plus importantes pour cette technique est le respect de la NON DOULEUR. En effet, si la mise en tension de l’articulation est douloureuse, que cette technique s’avère non nécessaire ou que le patient ne souhaite pas cette technique, elle ne sera pas effectuée. L’intérêt est aussi bien articulaire que neurologique car elle permet une « remise à zéro » du système neurologique de la zone (la douleur étant une information neurologique).
Dans le cas d'un mal au dos, le kinésithérapeute va travailler au niveau de la zone douloureuse et son environnement dans un but antalgique et moins curatif (massage décontracturant, étirements).
Qui consulter pour une entorse ?
Les entorses graves nécessitent une prise en charge médicale en urgence. La radiographie écartera une éventuelle fracture, l'IRM ou l'échographie une éventuelle déchirure ligamentaire.
Votre entorse nécessitera ensuite une rééducation par un kinésithérapeute sur plusieurs séances pour lui réapprendre à fonctionner.
La kinésithérapie est « Le soin par le mouvement ». Ce sont les spécialistes de la rééducation et leur connaissance dans ce domaine est indéniable.
Cependant, l’ostéopathie dans une prise en charge conjointe a un rôle important.
Si vous cheville a "bougée", son rééquilibrage par l'ostéopathe permettra d'optimiser significativement votre rééducation avec votre kiné !
Pour votre entorse, l'ostéopathe permet :
- de réajuster et libérer les articulations de votre cheville (travail souvent structurel)
- d'agir sur les fascias de la cheville pour accéder votre récupération (travail tissulaire)
- d'accélérer le drainage de votre oedème (travail crânien et liquidien)
- de rééquilibrer l'ensemble de votre organisme soumis à de nouvelles tensions postures lorsque vous présentez une entorse (travail du bassin et de votre colonne vertébrale notamment).
Qui consulter pour le travail de mes cicatrices ?
Le travail des cicatrices que ce soit en ostéopathie ou en kinésithérapie est d’une grande importance pour le patient. Le risque d’une cicatrice non prise en charge est l’adhérence cicatricielle.
Lors d’une incision, une coupure ou une déchirure, l’intégrité de la structure est rompue (ceci vaut pour la peau, pour les organes lors de traumatisme ou d’opération ou pour les os lors de fracture). Après une prise en charge médicale, grâce à des massages local, précis et spécifique, le thérapeute va analyser le lieu des adhérences entres les différentes couches de la peau, ou entre les différentes structures et redonner une continuité métabolique aux tissus lésés. Cela va nous amener à une autre question :
Qui consulter avant ou après une chirurgie ?
Évidement ce n’est pas l’ostéopathe qui va vous opérer dans son cabinet. Cependant, l’ostéopathie va aussi avoir son rôle aux côtés de la kinésithérapie et de son travail de rééducation.
- En pré opératoire, l’ostéopathe peut permettre une facilitation de la chirurgie, avec un relâchement des muscles adjacents et à distance de la zone opératoire. L’acte sera ainsi un peu moins invasif pour le corps. Des questionnements et du stress peuvent apparaitre chez le patient avant une opération, c’est pourquoi dans la mesure de ses connaissances l’ostéopathe pourra expliquer au patient le déroulement et les différentes implications que cet évènement pourrait avoir. De plus il va pouvoir agir sur le stress grâce a un travail crânien.
- En post-opératoire, on privilégiera bien entendu la kinésithérapie qui s’est fait une spécialité de la rééducation. L’ostéopathie interviendra en seconde intention, pour effectuer une prise en charge complémentaire. Encore une fois avec un travail local mais aussi a distance de la zone opérée. Les différentes connaissances sur le bio-psycho-social ou les voies des douleurs sont des atouts non négligeables par le patient pour sa guérison.
Qui consulter pour une rééducation périnéale ?
Lors de la grossesse puis d’un accouchement, le corps de la femme se retrouve mis à rude épreuve. La prise en charge en ostéopathie dans l’absolue serait nécessaire avant la prise en charge en kinésithérapie : une rééducation musculaire sur une zone ostéo-articulaire chamboulée par cet évènement ne serait pas optimale. Le travail du bassin et des fascias avant de regagner en musculature peut être apparenté à la construction d’une maison : des fondations et des murs solides avant d’y effectuer l’installation des portes/fenêtres.
Il n’empêche que la prise en charge par le kinésithérapeute spécialisé reste indispensable pour une bonne rééducation.
Qui consulter pour une sciatique ?
La sciatique (avec sa cousine la cruralgie) font partie des motifs de consultations les plus fréquents en ostéopathie.
Il faut différencier la sciatique aiguë (qui peut être le motif d‘une urgence médicale) d’une sciatique chronique. L’ostéopathe va tout d’abord s’assurer de la justesse du diagnostic, mais aussi de l’origine de cette douleur.
Soit la douleur naît du lieu d’émergence du nerf, (au niveau de l’articulation vertébrale ou sacrale), et nous faisons face à une sciatique dite « tronculaire ».
Soit elle nait d’un lieu de conflit entre plusieurs structures (un muscle contracté ou une structure osseuse qui vient pincer le nerfs), et nous sommes dans le cas d’une sciatique dite « radiculaire ».
Dans les deux cas, l’importance d’un diagnostic valables va permettre une pris en charge adaptée.
Consulter pour votre bébé : kiné ou ostéo ?
La pratique de l’ostéopathie chez le nourrisson ou le bébé est aujourd'hui largement plébiscitée par le grand public. Les différents spectres d’action de cette pratique se retrouvent chez les tout-petits que ce soit sur les problèmes de développement psychomoteur, les troubles de la succion ou de la déglutition, les reflux à répétition qui peuvent venir irriter les muqueuses buccales, les diarrhées de l’enfant…
De bons résultats sont aussi obtenus face au torticolis congénital du nouveau-né. En effet, celui-ci peut être d’origine musculaire (principalement avec le muscle SCOM), articulaire ou postural. L’ostéopathe grâce à ses connaissances et son toucher pourra agir pour réduire cette déformation. Le kinésithérapeute grâce à son suivi régulier et récurent pourra agir spécifiquement sur la détente musculaire et la réduction de déséquilibre d’origine musculaire grâce à ses massages et les exercices personnels qu’il va apprendre au patient.
La plagiocéphalie est elle aussi une affection courante du nouveau-né qui peut être pris en charge. En effet, les fontanelles étant encore présente et les os du crâne pas totalement suturés, le crâne reste malléable et l’ostéopathe pourra travailler de façon optimale sur la structure.
Les bébés rencontrent de plus en plus le souci de la bronchiolite ou asthme du nourrisson. C’est une maladie virale, et conjointement à un traitement médical, l’ostéopathe va aider le nourrisson à recouvrir une santé optimale. En phase aiguë et pour une première affection, il vaut mieux consulter un médecin. Par la suite, une consultation d’ostéopathie pourra être bénéfique, afin de redonner une bonne mobilité a toute les structures ORL, et une bonne synchronisation des os crâniens et faciaux. (Attention à la détresse respiratoire qui se caractérise essentiellement par une pâleur et un creux sternal : c’est une urgence vitale !)
Consulter pour un sportif : kiné ou ostéo ?
Les équipes sportives ont compris depuis longtemps l'intérêt de cette double prise en charge ostéo et kiné) pour :
- prévenir les blessures de leurs joueurs
- accélérer leur récupération
- optimiser leur performance.
Le milieu sportif est un très bon exemple de la complémentarité du travail des ostéopathes et des kinésithérapeutes.
L'ostéopathe du sport est à consulter aussi bien pour les sportifs de haut niveau que les sportifs amateurs.
L'ostéopathe peut intervenir en curatif (suite à des traumatismes répétés ou à un évènement ponctuel) comme des entorses, des tendinites, des douleurs articulaires…
Mais, et plus important encore, l'ostéopathe a un rôle primordial en prévention des blessures chez le sportif.
Il n’est pas nécessaire d’attendre d’avoir une douleur pour consulter. L’ostéopathe va chercher dans le corps du patient des déséquilibres, ou des zones des tensions qui pourraient peut-être à termes amener des douleurs, une réduction voire un arrêt total de l’entrainement.
L’ostéopathie peut aussi intervenir dans la phase de récupération afin de potentialiser ce moment (acide lactique dans les muscles, difficulté à retrouver son souffle après un effort soutenu…).
En suivant cette logique, elle peut tout aussi bien s’adapter à un suivi de ré-athlétisation après un long moment d’arrêt.
Consulter pour un sénior : kiné ou ostéo ?
Enfin, l’ostéopathie une grande place dans la prise en charge de nos ainés. L’âge grandissant provoque de nombreux problèmes médicaux, mais aussi fonctionnels. L’augmentation de la sédentarité entraine une baisse du tonus musculaire, une raideur articulaire et de nouvelles douleurs.
Les cervicalgies ou les douleurs de hanches sont des motifs communs de consultation et répondent très bien au traitement ostéopathique.
Quant à l’arthrose, l’ostéopathie va permettre un accompagnement de la maladie et un soulagement des douleurs. L’ostéopathie chez les séniors va permettre de redynamiser le corps du patient et de lui redonner du mouvement.
L’isolement chez les personnes âgés est aussi un sujet réel. Ainsi des pathologies psychologiques peuvent apparaitre. L’ostéopathe formé en gériatrie peut être amener à déceler les premiers signes de dépression ou maladie neurologique qui passeraient inaperçus, de plus il permet au patient de garder un contact avec l’extérieur.
La prévention de l’arthrose chez les personnes âgées et aussi un bon point pour un suivi en kinésithérapie. Il est aussi bien évidement nécessaire d’effectuer un suivi complet et régulier chez un kinésithérapeute pour tout ce qui est suivi de chirurgie (réparatrice ou non) et à la suite d’un trauma.
En conclusion
L’ostéopathie ne se veut pas une médecine de toute connaissance et malgré son spectre d’action très large, ne remplacera pas la médecine traditionnelle. Elle trouve néanmoins une place particulièrement interessante en complémentarité du traitement de nombreuses pathologies et troubles fonctionnels, aux côtés de nombreuses disciplines telles que la kinésithérapie.
Un parcours de santé comprenant conjointement le corps médical, la kinésithérapie et l’ostéopathie permet de grandement potentialiser la prise en charge du patient.
Article écrit par Jean BERNIER, ostéopathe à Paris 12ème
et votre éventuelle expérience avec l’ostéopathie !
Temoignages
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Catherine
Genou
Après une ablation du ménisque il y a 40 ans et cela additionné à une pratique sportive qui fut intense, le cartilage de mon genou s'est "affiné"; grâce à mon ostéopathe qui rééquilibre ma posture périodiquement, cela me permet de pouvoir continuer une activité adaptée en attendant la prothèse. Il m'est indispensable!