Douleur quand j'avale : pathologies et traitements
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Avant de commencer, il est important de noter que le terme scientifique qui désigne le fait d’avaler une substance comme des aliments ou de l’eau est appelé déglutition. C’est un terme que l’on évoquera beaucoup ici.
En France, on compte près de 2 millions de personnes atteintes de dysphagie selon la société nationale française de Gastro-Entérologie. La dysphagie est un trouble de la déglutition caractérisée par une grande difficulté ou une impossibilité à avaler certains aliments ou boissons, eau compris. Ce phénomène peut survenir à tout âge mais les personnes âgées y sont davantage confrontées.
Les pathologies systémiques, c’est-à-dire celles qui touchent l’ensemble de l’organisme, notamment les AVC (accident vasculaire cérébraux), les maladies de Parkinson et d’Alzheimer sont souvent liées à l’apparition de dysphagie. La dysphagie ne doit pas être confondu avec l’odynophagie qui elle, est caractérisée par une douleur lors de la déglutition. Dans cet article nous parlerons des pathologies provoquant des dysphagies et leur traitement.
1. Quel est le mécanisme de la déglutition ?
Une personne déglutit environ 1000 fois par jour pour transporter nourriture, boisson ainsi que salive de la bouche jusqu’à l’estomac. Il est donc important que cette déglutition se fasse bien car l’alimentation permet à l’organisme de combler ses besoins nutritionnels. La déglutition est ordonnée par le cerveau et le tronc cérébral, elle met en jeu des nerfs sensitifs et moteurs qui coordonnent l’activité de plus de 30 paires de muscles.
La déglutition est décrite généralement en quatre phases :
Phase 1 - Phase préparatoire orale
Lors de cette phase, la nourriture est amenée dans la bouche, mastiquée si besoin, et mélangée avec de la salive. Cela constitue ce qu’on appelle le bol alimentaire. Cette phase est dirigée de manière volontaire, c’est-à-dire que nous pouvons gérer le temps des aliments dans notre bouche et la mastication.
Phase 2 - Phase orale
Durant cette phase, la langue transporte le bol alimentaire contre le palais (plafond de la bouche) de l’avant vers l’arrière jusqu’à la gorge (scientifiquement le pharynx). Lorsque le bol alimentaire atteint l’arrière de la langue, la phase suivante se déclenche.
Phase 3 - Phase pharyngée
Cette phase est en grande partie réflexe, c’est-à-dire que le déroulement de la déglutition est modulé par des réactions sensorielles permanentes. En d’autres termes, la programmation de la déglutition s’adapte à des facteurs tels que la grandeur ou la texture du bol alimentaire pour favoriser son passage dans la gorge. Lors du passage du bol alimentaire dans le pharynx, plusieurs actions se passent simultanément. Le prolongement arrière du palais appelé voile du palais se relève pour empêcher que le bol alimentaire ne passe dans le nez. De plus, pour éviter que le bol alimentaire ne passe dans les voies aériennes, il faut un abaissement de l’épiglotte pour fermer ces voies. Par conséquent, la respiration est interrompue pendant environ une seconde. Enfin, l’œsophage s’ouvre pour permettre la progression du bol alimentaire.
Phase 4 - Phase oesophagienne
Durant cette quatrième et dernière phase, le bol alimentaire progresse dans l’œsophage jusqu’à l’estomac par péristaltisme, ondes présentes dans les parois de l’œsophage. Le transport du bol alimentaire à travers l’œsophage se déroule par réflexe et dure entre 2 et 20 secondes, cela dépend de la texture du bol alimentaire et de l’âge de la personne.
2. Les pathologies et leur traitement
L’angine
L’angine correspond à une inflammation de la gorge et des amygdales. Celle-ci peut être rouge ou blanche en fonction de l’aspect et de la couleur des amygdales.
L’angine peut être virale (causée par un virus) ou bactérienne (causée par une bactérie), ceci est important de la savoir car le traitement sera différent.
- L’angine virale se transmet par voie aérienne (toux, éternument, postillons) ou par contact avec un objet contaminé. C’est l’angine la plus fréquente chez les adultes.
- L’angine bactérienne, causée par une bactérie le plus souvent de la famille des streptocoques, est plus fréquente chez les enfants.
L’angine, qu’elle soit bactérienne ou virale, est contagieuse.
Les règles d’hygiènes que l’on connait maintenant par cœur à cause de la Covid sont primordiales (lavage des mains, tousser dans le coude, utiliser un mouchoir à usage unique…).
Qu’elle soit rouge ou blanche, les symptômes d’une angine sont : les maux de gorge, les difficultés à avaler, la fièvre, une rhinite (inflammation nasale), coloration rouge ou enduit blanc des amygdales et elle peut parfois s’accompagner de troubles digestifs comme des maux de ventre et une diarrhée.
Le diagnostic se fait chez le médecin généraliste par un test nommé le test rapide d’orientation diagnostique de l’angine (TROD angine) afin de déterminer la nature de l’angine, virale ou bactérienne. Dans le cas d‘une angine bactérienne, le traitement par antibiotique est nécessaire et sur prescription. Attention à l’automédication, il ne faut pas prendre des antibiotiques que l’on possède chez soi ou prendre des anti-inflammatoire car cela peut aggraver l’état de votre gorge, il est donc indispensable d’aller chez son généraliste. Dans le cas d’une angine virale, le maitre mot est la patience comme lors d’un rhume, la prise d’analgique peut aider à combattre les douleurs.
L’indigestion
L’indigestion, médicalement appelée dyspepsie, désigne la difficulté de l’estomac à digérer un excès d’aliment.
Cela provoque des douleurs et des inconforts au niveau de l’estomac. C’est une affection courante, souvent sans graviter, mais si l’indigestion persiste plusieurs jours ou si elle est accompagnée d’autres symptômes comme de la fièvre ou du sang dans les selles, il est nécessaire de consulter son médecin généraliste.
Les causes d’une indigestion sont nombreuses : repas copieux, alcool, prise de médicaments (notamment les anti inflammatoires non stéroïdiens), obésité, cancer de l’estomac ou de l’œsophage, reflux gastro-œsophagien ou encore ulcères.
Les symptômes principaux d’une indigestion sont les douleurs et les brûlures d’estomac.
D’autres signes peuvent être évoquées, sensation de pesanteur, ballonnements, remontées d’aliments. Ces signes apparaissent généralement après le repas, néanmoins ils peuvent survenir après un laps de temps.
Le diagnostique est clinique, l’interrogatoire permet d’identifier l’indigestion. Mais si les symptômes persistent, des examens complémentaires peuvent être envisagés. Le traitement repose sur l’identification de la cause, la plupart du temps l’indigestion n’étant pas grave, le traitement repose sur des conseils comme la modification de son habitude alimentaire, l’éviction d’aliments épicés, gras, le café, le thé, les sodas, les cigarettes et l’alcool sont recommandés. La prescription d’antiacides permet de calmer les symptômes liées à l’indigestion.
L’œsophagite
L’œsophagite correspond à une inflammation de la muqueuse de l’œsophage résultant souvent comme la conséquence de reflux gastro œsophagien non traité.
Les causes de l’œsophagite sont donc souvent liées au reflux mais pas seulement, d’autres causes sont responsables comme l’intoxication, l’infection (candidose ou mononucléose) ou la prise de médicaments. Les symptômes peuvent être nombreux : déglutition douloureuse, goût désagréable dans la bouche, vomissements sanglants ou brûlures à la déglutition.
La fibroscopie est l’examen de référence pour confirmer le diagnostic. Celle-ci permet de mettre en évidence un reflux et potentiellement une hernie hiatale (remontée d’une partie de l’estomac dans l’œsophage). Au stade débutant de l’œsophagite, le généraliste prescrira des antiacides et des antisécrétoires. Les conseils alimentaires sont primordiaux : éviter les aliments riches en matières grasses, l’alcool, les plats épicés, les boissons gazeuses… En cas d’échec de cela, un traitement chirurgical est proposé mais les résultats ne sont pas convainquant, c’est pour cela qu’il est préférable de traiter le reflux gastro œsophagien le plus tôt possible.
3. Le rôle de l’ostéopathe
L’ostéopathe aura un rôle d’information auprès du patient. En effet, les patients pouvant venir consulter directement un ostéopathe, celui-ci devra tenir informer le patient sur ses symptômes et le réorienter chez son généraliste si besoin. Dans son domaine, l’ostéopathe vérifiera le bon fonctionnement de la déglutition du patient et tout son environnement (cervicales, mâchoires, muscles du cou…). Mais si la problématique est plus importante que cela, l’ostéopathe devra réorienter le patient chez son médecin généraliste.
Néanmoins, l’ostéopathe tient un rôle important dans la prévention des maladies, il sera donc judicieux d’apporter quelques conseils au patient qui a une douleur à la déglutition. Ces conseils reposent sur l’alimentation, le poids, le repas en lui-même et tout l’environnement autour du repas : par exemple limiter la consommation de café, d’alcool, d’aliments gras, contrôler son poids, surélever sa tête de lit pour éviter les remontées acides… C’est en cela que réside tout le travail de l’ostéopathe.
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Steimeitz
Symptômes
Depuis deux jours, j'ai la douleurs entre la thorax et l'estomac quand j'avle qlq chose ainsi que mal à la colonne vertébrale (le haut) je sais pas quoi faire